Les répercussions d’une baisse des prix de l’immobilier
par Au Cœur de l'Immo, le
1,13 millions de transactions immobilières ont été réalisées entre 2020 et 2021. C’est un record depuis 20 ans ! La crise sanitaire a permis d’accentuer un emballement immobilier existant déjà depuis quelques années.
Cependant, à la fin de l’année 2021, les plateformes immobilières commençaient à constater une forte baisse des demandes de biens immobiliers par rapport aux dernières années. Ce constat peut-il marquer le début d’une chute des marchés entraînant une baisse des prix de l’immobilier ? Quelles seraient les répercussions d’une baisse des prix de l’immobilier ?
SOMMAIRE
Les tendances du marché immobilier à surveiller
- Une hausse des prix depuis une 20aine d’années
- Mutation des biens immobiliers les plus recherchés
- Une préférence pour les villes moyennes
- Le neuf en berne
- Une demande accrue des maisons
- Conditions de crédit immobilier favorables
- le taux d’endettement autorisé passe de 33 % à 35 %
- la durée de l’emprunt est allongée, passant de 25 à 27 ans.
Les prix des biens immobiliers n’ont jamais atteint de telles hauteurs. A Paris, le prix au mètre carré a dépassé les 10 000 €. A Toulouse, Lyon ou Bordeaux, c’est plus de 4 000 € le mètre carré qu’il faut parfois débourser.
Le prix des appartements a augmenté. Les maisons, quant à elles, connaissent une augmentation atteignant parfois 10 % dans certains territoires (Ile de France, Toulon, Poitiers, Brest, Troyes). L’exode urbain, qui s’est accéléré depuis la crise sanitaire, a fait grimper le prix des maisons en périphérie des grandes villes.
Depuis 2000, c’est donc une hausse de 90 % qu’il faut compter !
Les confinements ont changé le visage de la demande immobilière. Les Français rêvent de maison, de jardin et d’espace. Ces envies entraînent une mutation sur les marchés immobiliers :
Les Français cherchent en priorité de plus grands volumes et un meilleur environnement de vie. Ils quittent petit à petit les grandes villes pour s’installer en proche banlieue dans des villes moyennes ou petites, beaucoup plus accessibles financièrement. Cet exode a fait grimper les prix des maisons en périphérie des grandes villes.
Le secteur des logements neufs a connu une forte baisse : moins d’autorisation de construire, des programmes reportés, une demande pour les logements collectifs en chute. Les prix du neuf continuent toutefois à augmenter.
Cette baisse entraîne une pénurie de logements dans certaines régions (Bretagne sud, région parisienne).
Au contraire, le secteur de l’ancien a pleinement bénéficié de l’évolution des prix du marché immobilier.
La demande est normalement équilibrée entre les maisons et les appartements. Mais, la crise sanitaire passant par là, les Français cherchent aujourd’hui beaucoup plus de maisons avec de grands espaces.
La pierre reste une valeur refuge très prisée par les Français, surtout en période d’incertitude économique. Cela dit, la bonne croissance économique et la multiplication des dispositifs d’incitation à l’investissement favorisent également le marché immobilier.
Les taux d’intérêts très bas soutiennent la frénésie du marché immobilier et la hausse des prix. Les banques semblent plus strictes sur les conditions d’octroi des crédits. Elles anticipent un éventuel retournement du marché et acceptent les ménages qui pourraient y faire face.
Le Haut Conseil de stabilité financière (HCSF) a émis des recommandations pour assouplir les conditions d’accès à l’emprunt :
Les conséquences d’une baisse des prix de l’immobilier
- Un accès au logement plus facile pour les ménages
- Un rééquilibrage du volume des ventes
- Un possible effet récessif pour l’économie française
Une baisse des prix de l’immobilier ne serait pas forcément une mauvaise nouvelle. En effet, les ménages aux revenus modestes pourraient ainsi avoir accès à la propriété. De plus, les économies réalisées dans le secteur immobilier pourront être dépensées dans d’autres domaines.
Quand les prix immobiliers montent trop, les acheteurs ne peuvent plus suivre et les ventes ralentissent. Une baisse des prix, sans chute, permettrait un rééquilibrage et une reprise du volume des transactions.
La croissance en France pourrait être impactée par une baisse des prix du marché immobilier. En effet, il est difficile d’interpréter les tendances économiques immédiates. Cependant, les prix sur le marché immobilier sont facilement accessibles. Une récession sur ce marché pourrait entraîner une perte d’optimisme pour les consommateurs et, par un effet d'enchaînement, une perte de dynamisme de la consommation.