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Comment louer une chambre de bonne à Paris ?

par Au Cœur de l'Immo, le

Au Cœur de l'Immo

La location d’une chambre de bonne est devenue de plus en plus réglementée ces dernières années, notamment par la loi de 2002. C’en est fini des chambres étudiantes trop petites sans équipement et louées une fortune. Pour pouvoir louer une chambre de bonne, les propriétaires doivent respecter un certain nombre de critères.

Nous faisons le point avec vous sur ce logement étudiant très répandu dans les grandes villes (114 000 en France environ).

SOMMAIRE

La surface

Pour la location, une chambre bonne doit faire minimum 9 mètres carrés de surface au sol et 2,20 mètres de hauteur sous plafond au minimum. Cela représente donc 20 mètres cubes de surface habitable au total.

Il ne s’agit donc ni d’un appartement disponible à la colocation, ni d’un studio pour particulier. Les chambres de bonne se trouvent généralement au dernier étage d’un immeuble ou d’une résidence, sous les toits. Elles ne comportent pas d’ascenseur.

Les équipements

Pour la location, la chambre de bonne doit comprendre :

  • Un système d’alimentation en eau potable qui fonctionne
  • Un système d’évacuation des eaux usées sans nuisances du type odeurs ou effluves
  • Un espace pour faire la cuisine
  • Un système de chauffage

Toutefois, certains équipements ne sont pas obligatoires comme :

  • Une douche ou une baignoire
  • Les toilettes

Ces équipements peuvent se trouver à l’extérieur du logement si celui-ci ne comporte qu’une seule pièce. Ils doivent être facilement accessibles par le locataire (sur le même palier par exemple).

Les chambres de bonne peuvent être louées meublées ou non. Cela dépend des bailleurs.

Le loyer

L’encadrement du loyer est pratiqué dans les zones tendues.

D’autres règles, encore plus strictes, s’appliquent dans certaines grandes villes :

  • Paris
  • Lille
  • Hellemmes
  • Lomme
  • Les villes de Plaine commune en Seine-Saint-Denis

Depuis le 1er juillet 2019, un arrêté préfectoral fixe chaque année 3 loyers :

  • Un loyer minoré (loyer de référence – 30 %)
  • Un loyer de référence
  • Un loyer majoré (loyer de référence + 20 %).

Ce loyer est établi selon les quartiers géographiques (14 à Paris) et certains critères : le nombre de pièces et l’année de construction du logement. Une majoration est définie pour les logements meublés.

La taxe sur les micro-logements

Dans les secteurs pratiquant l’encadrement des loyers, les chambres de bonne étaient taxées. Cela permettait de lutter contre les loyers parfois exorbitants demandés par certains propriétaires.

La taxe était valable pour les logements ayant :

  1. une surface au sol inférieure à 14 m2,
  2. un loyer supérieur à 41,64 € / m2.

Cette taxe variait de 10 % à 40 %. Elle était redevable par le propriétaire au même titre que l’impôt sur le revenu.

Depuis le 1er janvier 2020, cette taxe n’existe plus.

Un investissement locatif intéressant ?

Les chambres de bonne peuvent être un investissement immobilier intéressant. En effet, leur prix de vente a augmenté de 86 % ces 20 dernières années. Aujourd’hui, une chambre de bonne à Paris peut s’acheter 110 000 € environ.

Les prix des chambres de bonne varient, évidemment, en fonction de l’emplacement de la chambre et des équipements fournis. Une chambre de bonne en plein cœur du 4e ou 6e arrondissement peut valoir le double d’une chambre en périphérie.

Si vous souhaitez investir dans l’immobilier locatif, pensez aux charges non comprises dans le prix de vente : frais pour travaux de rénovation et pour mise aux normes en vigueur.

Enfin, renseignez-vous sur le loyer que vous aurez le droit de proposer à vos locataires.

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