AirBnB songe à prélever une taxe sur ses visiteurs à Montréal
par Au Cœur de l'Immo, le

"Nous travaillons avec plusieurs niveaux de gouvernements pour envisager cette possibilité et voir ce que nous pouvons faire de mieux pour soutenir l'industrie touristique, Montréal et les Québécois", a indiqué jeudi son directeur pour le Canada, Aaron Zifkin.
AirBnB impose depuis le mois octobre une taxe de 14% aux visiteurs louant à un particulier un appartement ou une maison à San Francisco (ouest des Etats-Unis).
Comme à San Francisco, où le site est né en 2008, les propriétaires d'hôtels et de gites de la métropole québécoise font pression depuis plusieurs mois sur les autorités pour qu'elles sanctionnent les individus sous-louant leurs résidences en échappant à la fiscalité prévue.
Montréal fait partie des dix villes les plus visitées par les utilisateurs d'AirBnB, aux côtés de Paris, Amsterdam, Barcelone ou encore New York, selon son directeur pour le Canada.
Dans une étude publiée jeudi, le site américain leader du partage d'hébergement indique que les voyageurs et les hôtes mis en contact par sa plateforme ont généré "des retombées économiques de 54,6 millions de dollars pour la ville de Montréal" entre avril 2013 et mars 2014. Sur ce montant, les loueurs en perçoivent 12,2 millions.
"La majorité des hôtes Airbnb à Montréal partagent occasionnellement le domicile dans lequel ils habitent et près de la moitié des revenus engendrés sont utilisés pour couvrir les dépenses courantes du ménage (loyer/remboursement d'un prêt immobilier, factures, alimentation, etc.) et les aident à joindre les deux bouts", fait valoir l'étude.
En moyenne, les voyageurs visitant Montréal via AirBnB y demeurent cinq nuits et y dépensent 909 dollars, tandis qu'un visiteur traditionnel reste 2,7 nuits dans un hôtel et débourse 760 dollars lors de son séjour.
AirBnB revendique plus de 17 millions d'utilisateurs et des hébergements dans plus de 34.000 villes de 190 pays.
AFP