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Crédit immobilier : la Société Générale victime d'escroquerie

par Au Cœur de l'Immo, le

Société générale: Démantèlement d'une importante fraude au crédit immobilier

Soupçonnées d'avoir organisé une vaste fraude aux prêts immobiliers pour une vingtaine de millions d'euros, au préjudice de Société Générale, 25 personnes ont été interpellées cette semaine en région parisienne, selon la gendarmerie.

Placés en garde à vue, les suspects interpellés à Paris et en Ile-de-France mardi et jeudi devaient être présentés dans la journée et samedi au palais de justice en vue de leur éventuelle mise en examen pour "escroquerie en bande organisée".

 

L'enquête, entamée il y a 2 ans, a permis d'établir l'existence d'une centaine de prêts frauduleux ayant bénéficié à plusieurs dizaines de personnes, octroyés sur la base de faux documents justificatifs réalisés par des faussaires, selon la Section de recherches de Versailles en charge de l'enquête.

 

Sur le montant total des prêts, estimé à 23 millions d'euros, environ 17 millions n'ont toujours pas été recouvrés par Société Générale, qui a engagé des actions pour le recouvrement de cette somme.

 

Retour sur les faits

Fin 2005, la principale suspecte, dirigeante d'une société d'apporteur d'affaires, entre en relation avec Société Générale afin d'y jouer un rôle officiel de prescripteur immobilier.

 

Cette femme, déjà condamnée pour des faits d'escroquerie, présente à l'établissement bancaire des clients souhaitant souscrire des prêts immobiliers et constitue en parallèle pour son propre compte plusieurs prêts lui permettant de se doter d'un patrimoine immobilier "conséquent", explique la gendarmerie.

 

La banque qui découvre sur les comptes de cette personne de nombreuses opérations suspectes, mais également qu'elle avait fourni de faux justificatifs pour obtenir ses propres prêts, décide en 2009 de mettre fin à sa relation commerciale avec elle.

Cependant, grâce à une société-écran et à la complicité de deux cadres d'une agence de la banque, l'escroc poursuit son activité de prescription immobilière avec la banque qui découvrira finalement la supercherie fin 2011.

 

Société Générale, qui licencie ses deux salariés, dépose plainte et provoque, début 2012, l'ouverture par la tribunal de Nanterre d'une information judiciaire pour "escroqueries en bande organisée, recel, blanchiment et faux et usage de faux".

 

Les prêts immobiliers de la courtière sont ainsi passés au peigne fin par les enquêteurs des sections de recherches de Versailles et de Paris, appuyés par le Groupe d'intervention régional des Hauts-de-Seine, qui établissent l'ampleur de l'escroquerie et découvrent des opérations "conséquentes" de blanchiment.

 

 

Avec AFP

 

 

 

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