Suivez-nous

Agence Référence

Au Cœur de l'Actu

Immobilier : 61% des primo-accédants ont recours à des aides

par Au Cœur de l'Immo, le

92 % sont satisfaits de leur logement

Jusqu’à ces derniers mois, les primo-accédants, c’est-à-dire ceux qui sont pour la première fois propriétaires de leur logement, ont plutôt boudé le marché immobilier. « Un paradoxe au regard de conditions de taux de plus en plus attrayantes et de prix de l’immobilier globalement en baisse », relève Fabrice Abraham, directeur général du réseau Guy Hoquet l’Immobilier. La tendance est en train de s’inverser. Le réseau, qui compte 450 agences sur l’ensemble du territoire et pèse environ 3 % du marché (en nombre de transactions), observe actuellement un « vrai retour » des primo-accédants. « De s taux d’intérêt qui restent historiquement très attractifs, mais aussi des projets de famille et un fort attachement dans la valeur de la pierre expliquent ce rebond », analyse Fabrice Abraham.

Qui sont ces primo-accédants ? Une étude de l’Institut CSA, réalisée pour Guy Hoquet l’Immobilier, dresse un portrait-robot de ceux qui ont acheté pour la première fois leur logement. L’enquête porte sur un échantillon de 2.000 personnes, âgées de 18 à 40 ans, interrogés par Internet du 13 au 19 mars 2015.

 

Le premier achat plus fréquent en milieu rural

 

 

Surprise de l’enquête, le premier achat est plus fréquent dans des communes rurales. Ainsi, les primo-accédants vivent surtout dans des communes rurales (28 %) ou dans des villes de 100 à 200.000 habitants (25 %). Suivent ensuite les communes de moins de 20.000 habitants et la région parisienne (18 %). « Le premier achat est plus fréquent dans des communes rurales. C’est étonnant mais cela s’explique par le fait que les prix y soient moins élevés et que les jeunes couples, qui ont un projet de famille, privilégient aussi l’achat d’une maison, qui est le bien préféré pour 61 % d’entre eux », observe Fabrice Abraham.

Autre enseignement de l’étude : 61% des primo-accédants ont eu recours pour leur acquisition à un dispositif d’aide, le plus souvent un prêt à taux zéro (PTZ) ou un prêt d’épargne logement (PEL). « Les dispositifs d’aide se retrouvent bien au cœur des classes moyennes », remarque aussi Yves-Marie Cann, directeur en charge des études d’opinions à l’institut CSA. Leur utilisation concerne en effet davantage les professions intermédiaires (68 % des personnes interrogées), ceux qui vivent en solo avec enfants (62 %), qui ont un revenu mensuel entre 1.000 et 1.500 euros (69 %) et qui ont acheté entre 2006 et 2010 (68 %).

Par ailleurs, pour un tiers de l’ensemble des primo-accédants interrogés (32 %), ce premier achat s’est réalisé sans apport. Quant il y a eu apport personnel, les concernés se retrouvent surtout parmi les primo-accédants actifs les plus jeunes et aisés : 18-24 ans (72 %), cadres (81 %), couples sans enfant (80 %), revenus mensuels nets supérieurs à 3.000 euros (74 %) et budget d’achat entre 150.000 et 300.000 euros (76 %).

L’emprunt immobilier reste la première source de financement de l’achat pour la quasi-totalité des primo-accédants (87 %), et ce, quelle que soit leur situation professionnelle. « La primo-accession est très fortement conditionnée par le niveau de revenu », insiste Yves-Marie Cann. 46 % des primo-accédants disposent ainsi de revenus nets mensuels supérieurs à 3.000 euros. Le niveau de revenu est ainsi déterminant pour boucler le dossier de financement (52 %), suivi d’une épargne importante (23 %), des aides de l’Etat (18 %) et de l’aide financière de ses parents ou de ses grands-parents (12 %). Le financement est jugé facile pour deux tiers d’entre eux (66 %), mais moins évident pour les plus jeunes, ceux vivant en région parisienne, et ceux ayant acheté après 2010. En moyenne, 7 mois se sont écoulés entre les premières démarches et la signature de la promesse d’achat.

 

92 % sont satisfaits de leur logement

 

Même si les primo-accédants ont en majorité le sentiment de ne pas avoir acheté leur logement au meilleur prix (55 % des interrogés), ils en sont satisfaits à 92 % d’entre eux, dont 35 % de « très satisfaits ». Etre propriétaire pour la première fois est avant tout synonyme de liberté (« la liberté d’être chez soi » pour 94 % des sondés), de fierté (88 %), devant « la satisfaction d’avoir réalisé une bonne opération » (80 %), « la satisfaction d’avoir un bien à transmettre » (75 %) et « la sécurité en cas de perte d’emploi et/ou de revenus » (61 %). « Le premier achat immobilier est vécu comme un marqueur social important et témoigne d’une réussite sociale », souligne Yves-Marie Cann.

 

 

Source: http://patrimoine.lesechos.fr/ @AnnesophieVION

 

 

Consultez des articles similaires