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Interview : Géraud Delvolvé revient sur l'actualité de l'UNIS

par Au Cœur de l'Immo, le

Géraud Delvolvé, délégué général de l’Union des syndicats de l’immobilier

La rédaction d’aucoeurdelimmo.com a eu le plaisir d’interviewer Mr Géraud Delvolvé de l’UNIS, sur deux actualités du syndicat.

 

Géraud Delvolvé nous parle de la création d’un « Collège des réseaux d’Agents Commerciaux »

 

Aucoeurdelimmo.com – Le Conseil d’Administration National de l’UNIS a validé la création d’un « Collège des réseaux d’Agents Commerciaux ». Quel est l’objectif de cette création ?

Géraud Delvolvé – Depuis quelques années, l’UNIS a voulu permettre l’adhésion de professions connexes au sein de collèges spécifiques. De nombreux acteurs exercent en effet légalement les activités de gérant, de syndic ou de transacteur. Dans cette phase d’accélération de la métamorphose du secteur concurrentiel, il est nécessaire pour un syndicat d’être souple et de permettre à des modèles atypiques d’avoir un pied dans le syndicalisme.

Aujourd’hui, cette vision se concrétise, dans le domaine de la transaction, avec l’adhésion de Digit Re Group, une structure réunissant les marques du groupe Artemis (OptimHome, CapiFrance, Immobilier Neuf, Drimki, Refleximmo et FICE).

 

La loi ALUR impose aux agents commerciaux le respect des piliers de la loi Hoguet, et notamment l’obligation de formation continue. Notre nouvelle plateforme de formation, UN+ répond à cette obligation pour l’ensemble des acteurs, sur un marché très concurrentiel. Or c’est le consommateur qui juge de la qualité d’un professionnel. L’intérêt commun de l’UNIS et des réseaux d’agents commerciaux consiste à la fois à renforcer notre représentativité et à faire que les professionnels de l’immobilier progressent en compétence et en image.

 

 

Géraud Delvolvé nous parle de l’élargissement de l’encadrement des loyers

 

Aucoeurdelimmo.com – Dans un récent communiqué de presse, vous indiquez, en vouloir un bilan et une enquête parlementaire sur l’encadrement des loyers à Paris. En quoi est-ce nécessaire pour envisager l’élargissement de la mesure ?

Géraud Delvolvé – La ministre du Logement, Emmanuelle Cosse, s’était déjà exprimée sur son souhait d’élargir l’encadrement à quelques communes de la région Ile-de-France. Sa récente annonce a surpris compte tenu du nombre important de communes concernées (412).

En réalité, l’arrêté qu’elle a signé ne porte que sur l’observation de ces marchés, et non sur leur encadrement. Concrètement, les professionnels louant ou gérant des biens dans ces communes sont tenus d’alimenter un observatoire, et ce avant le 31 mars 2017. Ensuite, dans deux ans, en fonction des résultats, l’encadrement sera envisagé ou non. D’ailleurs l’UNIS conteste cette quasi-automaticité entre observation et encadrement : si l’on observe qu’un marché se régule tout seul, il n’y a aucune raison de l’encadrer.

Nous sommes pour une limitation des abus lorsqu’il y en a, mais pas généraliser un dispositif de régulation forcée.

 

Aujourd’hui nous avons un doute sur l’impact de la mesure sur le marché immobilier à Paris. L’encadrement n’est en place que depuis 11 mois et nous manquons nécessairement de recul. L’observation doit se faire avec prudence. Combien de personnes ont été touchés par la mesure ? Les bénéficiaires sont-ils bien les cibles visées ou est-ce un effet d’aubaine. Quid des contestations et contentieux ? Combien de bailleurs ont appliqué un complément et dans quels cas ? Quid du parcours locatif ? Quid des marchés de gré à gré et des marchés intermédiés ? Autant de questions qu’il faut étudier pour connaître l’impact de la mesure sur la mobilité résidentielle à Paris.

 

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Aucoeurdelimmo.com – Qu’avez-vous mis en place face à cet arrêté ?

Géraud Delvolvé – Pour faciliter la démarche de transmission des données et avoir également la possibilité de les observer, nous incitons nos membres à actionner leurs passerelles informatiques vers l’observatoire CLAMEUR.

 

La profession fait des propositions pour envisager des alternatives à cet encadrement, reposant sur un système incitatif au lien de la coercition : création d’un statut du bailleur privé avec des contreparties fiscales qui pourraient encourager des travaux de rénovation. On peut imaginer plusieurs solutions avec différentes pistes. D’ailleurs, notons que le statut du bailleur privé notamment figure dans le Projet des Républicains (2/7/2016) dans le cadre de ses propositions de campagne électorale de 2017.

 

 

Propos recueillis par Emilie Franconi.

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