Suivez-nous

Agence Référence

Au Cœur de l'Actu

L'embellie se confirme sur le marché de l'immobilier ancien

par Au Cœur de l'Immo, le

L'embellie s'est confirmée sur le marché immobilier de l'ancien avec un net rebond des ventes au premier semestre

De janvier à juin, les transactions ont bondi de 15,2% sur un an et se sont "fortement accélérées au deuxième trimestre", a annoncé lundi le réseau Century 21.

Le rebond a été de 9,4% chez Guy Hoquet (Nexity), de 5,5% chez Laforêt qui publiera ses chiffres jeudi, tandis qu'Orpi, interrogé par l'AFP, anticipe environ +6%.  Ce "nouveau souffle" est lié à divers facteurs, résume Guy Hoquet, pointant un "effet de rebond suite à la loi Alur", qui avait temporairement ralenti les transactions en augmentant le nombre de documents à fournir dès la promesse de vente.

 

Mais le marché a aussi bénéficié d'un prix au m² en légère baisse au plan national. Il a cédé 2,1% sur un an chez Guy Hoquet (2.455 euros), 2,6% chez Century 21 (2.479 euros) et 2,3% chez Laforêt. 

 

Pour Laforêt, les Français "se réengagent" sur le marché de l'immobilier ancien car tous les signaux sont au vert : "l'envie de devenir propriétaire, le niveau historiquement bas des taux d'intérêt et la baisse continue et contenue, des prix de l'immobilier".

 

Alors que les taux d'intérêt des crédits immobiliers sont restés en moyenne sous le plafond des 2,50% depuis début 2015, "les Français se disent qu'ils n'ont rien à gagner à attendre davantage, car un point bas a été atteint", déclare à l'AFP Fabrice Abraham, directeur général de Guy Hoquet. Et en ce qui concerne les prix, "la baisse est derrière nous", dit-il.

 

Century 21 estime le relèvement des prix déjà engagé (+1,8%), en comparant le premier semestre 2015 au second semestre 2014.


 

Imprévisibles effets de la crise grecque 

 

Mais "on compare là des navets et des betteraves", souligne un confrère : octobre et novembre étant "d'excellents mois, l'effet de saisonnalité fausse la comparaison". "Bien malin qui peut prédire si ce frémissement sur les prix sera durable", a d'ailleurs averti Laurent Vimont, le président de Century 21, lors d'une conférence de presse. Et de fait, "le pouvoir d'achat des ménages reste contraint : si les prix remontent, le marché se grippera à nouveau", affirme à l'AFP Bernard Cadeau, président du réseau Orpi.

 

Par ailleurs le marché demeure coupé en deux : dans des zones rurales "isolées de la vie économique" les prix ont chuté de 15 à 20%, constate Guy Hoquet.

 

Un dernier facteur a soutenu les transactions, notent les professionnels : "le retour de la confiance" des ménages, mesurée par l'Insee : elle a gagné 8 points d'octobre à avril, avant de se stabiliser en mai.

 

Alors que, chez Guy Hoquet, les visites de biens ont bondi de 23%, Laforêt observe un "phénomène nouveau" : "des mises en vente par des secundo-accédants, animés par l'envie de gagner en confort".

Ainsi à Paris, les ménages qui avaient acheté en 2005 et revendent leur bien aujourd'hui disposent d'une "manne financière qu'on ne voit nulle part ailleurs en France, grâce à une hausse des prix de 180% en dix ans", souligne M. Vimont. "Et ceux qui ont un revenu élevé peuvent se payer le luxe d'emprunter sur de courtes durées, 10 à 12 ans", note-t-il.

En revanche les primo-accédants "ne reviennent pas aussi vite qu'ils devraient", constate M. Cadeau. Enfin "les vendeurs sont plus raisonnables, ce qui redonne de la fluidité au marché", note le patron du réseau Orpi. L'écart entre le prix de mise en vente d'un bien et celui de la transaction est tombé à 4,65% dans son réseau (5,3% chez Century 21).

 

Seule une forte et rapide remontée des taux casserait net la reprise du marché immobilier ancien, estiment les professionnels, impuissants à anticiper les effets de la crise grecque, qui plombait les marchés financiers lundi.

 


AFP

 

 

Consultez des articles similaires