Le gendre d'Hélène Pastor demande l'annulation de sa mise en examen
par Au Cœur de l'Immo, le

"La garde à vue de M. Janowski n'a pas été conduite dans les règles", a indiqué à l'AFP le bâtonnier de Marseille, Erick Campana, précisant qu'il avait déposé sa requête devant la chambre de l'instruction de la cour d'appel d'Aix-en-Provence.
Le 27 juin, au lendemain de ses aveux en garde à vue, Wojciech Janowski, avait été mis en examen pour avoir commandité le double assassinat de sa riche belle-mère, héritière d'un empire immobilier à Monaco, et de son chauffeur, Mohamed Darwich. Il avait été placé en détention provisoire.
Selon Me Campana, seules trois des six auditions pratiquées en garde à vue ont été enregistrées. Celles où son client niait les faits ne l'ont pas été "alors qu'en matière criminelle les interrogatoires doivent être enregistrés".
L'avocat marseillais a également souligné trois autres motifs d'annulation expliquant "que les policiers ne lui ont pas notifié dès le début de la garde à vue qu'ils agissaient dans le cadre d'une commission rogatoire", qu'il n'avait pas d'avocat alors "qu'il en avait demandé un en cours de garde à vue" et qu'il n'avait pas d'interprète.
Après avoir gardé le silence face au juge Christophe Perruaux lors de sa mise en examen, l'ancien consul honoraire de Pologne à Monaco était revenu sur ses aveux le 2 juillet face au juge des libertés et de la détention (JLD), arguant de sa mauvaise pratique du français.
Il a expliqué au JLD qu'"il avait mal apprécié la portée des termes employés par les services de police, qu'il parlait le français, mais qu'il n'en comprenait pas toutes les nuances", avait alors rapporté Me Campana.
Hélène Pastor et son chauffeur étaient tombés le 6 mai dans un guet-apens devant un hôpital de Nice. Un tireur embusqué avait fait feu deux fois à travers la vitre du passager, avant de prendre la fuite en compagnie d'un complice. Mohamed Darwich, 54 ans, avait succombé à ses blessures le 10 mai, et Mme Pastor, 77 ans, le 21 mai.
Outre M. Janowski, six personnes ont été mises en examen dans ce dossier fin juin et cinq avaient été également écrouées, dont le tueur présumé et son complice, deux Marseillais d'origine comorienne. Depuis, un Ivoirien de 27 ans soupçonné d'avoir servi d'intermédiaire pour le recrutement du tireur a été remis en liberté.
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