Les parents investissent près des meilleurs lycées...
par Au Cœur de l'Immo, le

Les demandes des familles commencent "à partir d'avril-mai", note Johanna Houssin, responsable de location dans une agence Century 21 à quelques centaines de mètres du prestigieux lycée Henri IV.
"Ils nous demandent ce qu'on a qui est rattaché à Henri IV. On vérifie sur internet selon les adresses", explique-t-elle.
Tous n'ont pas les moyens d'acheter un appartement familial et certains se rabattent sur les petites surfaces, dont ils fourniront l'adresse au moment de l'inscription des enfants.
"Lot de 2 studios (9,5m² chacun), sectorisé Henri IV, 300.000 euros": sur les sites de petites annonces, les offrants n'hésitent pas à mettre en avant le lycée du coin.
"C'est un élément important de vente", commente Léo Attias, vice-président de la chambre Paris-Ile-de-France à la Fnaim.
"A Paris, il y a un rush sur les arrondissements où il y a de bonnes écoles, comme les lycée Janson de Sailly ou Carnot", explique-t-il, ajoutant qu'"au niveau prix, c'est parfois un peu surpayé" pour le bien acquis.
Les économistes Gabrielle Fack et Julien Grent ont étudié les ventes réalisées à Paris entre 1997 et 2004 et concluent que "l'offre scolaire publique a un effet significatif sur les prix immobiliers".
Les résultats obtenus indiquent "qu'une augmentation d'un écart-type de l'attractivité du collège public de secteur accroît le prix du mètre carré de 1,4% à 2,4% selon l'indicateur retenu et explique environ 5% des écarts de prix constatés entre secteurs scolaires adjacents", expliquent-ils dans une étude de 2009 intitulée "Sectorisation des collèges et prix des logements à Paris".
Source: AFP