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Que pourrait annoncer François Hollande en faveur de l'immobilier ?

par Au Cœur de l'Immo, le

Pour quelle réforme du PTZ l'Elysée va-t-il pencher ?


Le président de la République va élargir le prêt à taux zéro (PTZ). Plusieurs options sont à l'étude.

 

 

Pour ce faire, quelles mesures concrètes sont sur la table ?

Plusieurs en réalité. François Hollande compte surtout agir sur le prêt à taux zéro (PTZ), qui finance une part des acquisitions immobilières des jeunes primo-accédants. Ce prêt a plusieurs avantages.


Comme un apport personnel

D'une part, son coût budgétaire à court terme est limité. En effet, pour compenser l'effort de la banque qui accorde un prêt à taux zéro, l'Etat lui octroie un crédit d'impôt qui, par définition n'apparaitra dans les comptes publics que l'année suivante. Un "super PTZ" ne coûtera donc quasiment rien à l'État en 2016.

Et d'autre part, en cette période de taux d'intérêt très bas, c'est moins le taux à 0 % qui attire l'emprunteur, que la possibilité de différer le remboursement du prêt de plusieurs années. Au début de l'emprunt, le primo-accédant perçoit donc le PTZ comme constitutif d'un apport personnel, ce qui peut débloquer des opérations d'achat.

Certes, ces derniers mois, les plafonds de revenus pour obtenir un PTZ ont été légèrement relevés dans le neuf, mais force est de constater que les objectifs fixés - faire passer le nombre de PTZ de 44.000 en 2014 à 75.000 en 2015 - ne seront pas atteints, et sont de toute façon insuffisants pour assurer une relance solide, selon l'avis des professionnels du secteur.


Quelles réformes pour le PTZ ?

Quelles sont donc les propositions sur la table du président de la République concernant le PTZ ?

D'abord, l'une des plus bouillantes concerne la part maximale du coût de l'opération immobilière que l'emprunteur a le droit de financer avec un prêt à taux zéro. Cette part devrait être relevée en Île-de-France, car la primo-accession y est toujours en forte chute en 2015 dans les zones dites "A bis" et "A", c'est-à-dire là où les prix de l'immobilier sont les plus élevés ; et donc, là où les jeunes primo-accédants se retrouvent dans l'impossibilité d'acheter. Cette part maximale est actuellement de 26 % dans ces zones et pourrait être relevée autour de 30 %.

Ensuite, la hausse du plafond de ressources du primo-accédant pour pouvoir bénéficier d'un PTZ semble être une mesure incontournable, et elle est évidemment discutée. Enfin, la durée maximale du crédit, dont dépend le différé de remboursement, pourrait être relevée de 25 ans à 30 ans maximum. Le but de cette mesure est de repousser le différé, et donc de mieux l'étaler dans le temps.


Un PTZ dans l'ancien ?

Par ailleurs, dans l'ancien, un élargissement du PTZ aux zones tendues est aussi discuté. Mais si cette proposition passait, cela en surprendrait plus d'un. Car le PTZ dans l'ancien a participé à soutenir la hausse des prix de l'immobilier dans les années 2000, jusqu'à son recentrage sur le neuf fin 2011. Ce recentrage a d'ailleurs coïncidé avec la forte baisse du coût budgétaire du PTZ : de 2,2 milliards d'euros en 2011, il est passé à moins de 631 millions d'euros en 2013.

En parallèle au prêt à taux zéro, un autre sujet est sur la table, même s'il a peu de chances d'aboutir. Il concerne le dispositif d'aide fiscale à l'investissement locatif, dit Pinel, en Île-de-France. Celui-ci subit en effet un coup de mou dans la région capitale, et beaucoup militent pour en accroître les plafonds de loyers dans les zones très tendues, afin de les rendre plus attractifs pour les investisseurs.

 

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