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Taxe foncière: augmentation moyenne de 21,26% entre 2008 et 2013

par Au Cœur de l'Immo, le

Les habitants de Marseille ont vu leur taxe foncière augmenter de 5,94% entre 2013 et 2014

Le président de l’UNPI, Jean Perrin, vient de présenter à la presse les résultats de l’Observatoire des taxes foncières sur les propriétés bâties*, qui porte sur plus de 36.600 communes.

Lors de cette 8 ème édition, l’UNPI a montré qu’entre 2008 et 2013, la taxe foncière a augmenté de 21,26 % en moyenne sur le territoire français.

 

"Cette hausse exorbitante est due au cumul de deux augmentations : celle des valeurs locatives, assiette de l’impôt, par la loi de finances (majoration forfaitaire de 9,65 % en cinq ans), et celle des taux d’imposition décidés et votés par les élus locaux (+ 10,65 % en moyenne). Si on inclut la majoration légale des valeurs locatives, les parts départementales de taxe foncière ont augmenté en moyenne de 24,49 % et celles du bloc communal de 18,42 %", précise l'UNPI.

 

Focus:

Au niveau de la part départementale, entre 2008 et 2013, ce sont les contribuables parisiens qui ont enregistré la plus forte hausse avec une augmentation de 232%. Au petit taux régional appliqué en 2008 (1,27%) est venu s'ajouter en 2009 un taux départemental de 3%, passé à 5,13% en 2013.

Le taux régional a lui totalement disparu partout en France en 2011.

 

En revanche, le taux global de la taxe foncière de la capitale s'établit à 13,5% en 2013, soit un des plus faibles des cinquante plus grandes villes de France. Amiens (55,87%), Le Havre (54,36%) et Grenoble (54%) occupent les trois premières places du classement des villes au plus haut taux de taxe foncière (département et bloc communal). Lyon (28,26%) et Aix-en-Provence (30,97%) figurent en 45e et 43e position. Marseille (39,83%) se classe 30e, et Toulouse occupe la 19e place (44,72%). Nice (35,54%) est 39e sur 50.

 

Les taux d'imposition sont calculés sur la valeur locative des immeubles. 

 

L'étude rappelle "que ceux-ci sont déterminées au niveau local en fonction des caractéristiques des immeubles et notamment de leur situation géographique", ce qui explique les grandes disparités entre les communes.

 

Derrière Paris, le département de la Corse du Sud a appliqué la plus forte hausse (73,40% en moyenne) sur 5 ans, suivie par l'Aisne (62,05% en moyenne) et le Val d'Oise (31,07%).

 

C'est en Guadeloupe que la part départementale a le moins augmenté (9%), devancée par la Martinique (9,03%), La Guyane (10,28%) et l'Orne (10,30%). En 2013, le taux de la taxe foncière était de 35,59% pour Saint-Denis de la Réunion et de 39,51% pour Saint-Paul.

 

Le département des Bouches-du-Rhône a relevé ses prélèvements à hauteur de 10,75% de 2008 à 2013, soit une faible hausse. En revanche, les habitants de Marseille ont vu leur taxe foncière augmenter de 5,94% entre 2013 et 2014, selon l'étude, et se retrouvent en tête du classement, devant Courbevoie (2,37%) et Créteil (2,15%). L'augmentation pour le contribuable parisien est de 0,9%, comme Toulouse, Nice, Lyon et Lille.

 

En 2013, la moyenne des taux cumulés de la taxe foncière était de 36,76%. 

 

Consultez les données concernant l'évolution de la taxe foncière dans chaque commune de France.  

 

 

A noter que la hausse de la taxe foncière est très supérieure à :

- l’inflation constatée entre 2008 et 2013 (estimée à 5,87 % par l’INSEE) ;

- la hausse des loyers du secteur privé (estimée à environ 7,05 % par l’observatoire Clameur), ou ;

- la hausse des salaires (le smic horaire brut a, par exemple, augmenté de 11,73 % entre 2008 et 2013). 

 

 

*L’Observatoire des taxes foncières de l’UNPI a collecté ses données à partir de celles publiées sur le site internet de la Direction générale des impôts. 

 

 

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