Les réseaux de mandataires immobiliers de plus en plus en vogue
par Au Cœur de l'Immo, le
Issus des années 2000, les réseaux de mandataires immobiliers brillent par leurs outils numériques de plus en plus performants, conquérant le cœur des agents immobiliers tentés par l’indépendance. Se reconvertir dans un secteur dynamique, travailler depuis chez soi, aménager ses horaires selon son emploi du temps personnel, bénéficier d’une commission non négligeable, autant de raisons pour ces professionnels de s’installer à leur compte, tout en entrant dans un réseau leur proposant formations et outils participant à leur réussite.
Le modèle du réseau de mandataires gagne de plus en plus de terrain sur les agences physiques « traditionnelles ». Pour preuve, ils ont doublé leur part de marché en 5 ans, passant de 11 % à 22 %, là où les agences ont cédé du terrain, leur part de marché diminuant de 82 % à 72 %.
Des chiffres éloquents
En France, ce sont 45 000 mandataires immobiliers qui font partie des réseaux tels que IAD, SAFTI ou encore Le Bon Agent. 40 % des conseillers immobiliers sont des mandataires. Selon une étude de La Maison des Mandataires, le chiffre d’affaires des réseaux d’indépendants a bondi de 35 % en 2021, avec 177 000 ventes sur 1,2 millions réalisées en 2021, ce qui constitue une augmentation de 31 % par rapport à 2020, tandis que le marché a connu une croissance de 15 %.
Un terrain partagé
En même temps, ce sont les agences 100 % en ligne qui commencent aussi à gagner du terrain, avec pour objectif de capter les ventes se réalisant entre particuliers. Pour faire face aux plateformes telles que Le Bon Coin, PAP, Se Loger, Bien’Ici a été créé fin 2015, avec pour actionnaire Philippe Briand, président fondateur de Arche, détenant également le réseau de mandataires Le Bon Agent, mais aussi Citya Immobilier, Laforêt, Guy Hoquet, Century 21, Nestenn et quelques autres filiales.
En 2021, le marché entre particuliers représentait 30 % des transactions, contre 37 % il y a 10 ans, 7 % captés par les agents immobiliers indépendants.
Jean-Marc Torrollion, président de la Fnaim s’exprime : « les agences traditionnelles n'ont pas su augmenter leur force de vente pour accompagner la croissance exceptionnelle du marché de la transaction immobilière. Elles ont laissé le terrain aux réseaux de mandataires qui, eux, ont démontré leur agilité. » Toutefois, il relève deux défauts au modèle du réseau de mandataires : un fort turn-over ainsi qu’un déficit de formation.