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Comment les Français conçoivent l’immobilier en 2016

par Au Cœur de l'Immo, le

De plus en plus de « Tanguy »

De plus en plus de « Tanguy », le désir croissant que son logement devienne également son lieu de travail ou d’habiter dans un logement écoresponsable… Voilà quelques grandes tendances qui ressortent de l’étude sur les nouveaux usages de l’immobilier réalisée par le réseau immobilier Guy Hoquet et Opinionway.

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1. De plus en plus de « Tanguy » et de colocataires

 

L’accès à la propriété étant toujours aussi difficile, de plus en plus d’adultes autonomes financièrement vivent chez leurs parents ou s’installent en colocation, relève l’étude. Ainsi, seulement 33% des trentenaires (génération Y*) sont propriétaires contre 59% des quadragénaires et quinquagénaires (génération X) et 79% des personnes nées avant 1960 (baby boomers). La France fait toujours figure de mauvais élève, avec son taux de propriétaires de 57%, contre 65% en Europe . « L’aspiration des français à devenir propriétaires est forte mais il faut attendre longtemps pour être propriétaire en France » explique Fabrice Abraham, directeur du réseau Guy Hoquet.

En attendant d’accéder à la propriété, 43% des trentenaires ont déjà vécu chez leurs parents ou grands-parents à l’âge adulte alors qu’ils étaient autonomes financièrement. Une situation rencontrée par seulement 25% de la génération X et 13% des « baby boomers ». De même, de plus en plus de jeunes s’installent et restent en colocation . Ainsi, 28% des trentenaires ont déjà vécu en colocation contre 16% des sondés de la génération X et 6% des baby boomers. Au-delà de la colocation, 41% des trentenaires seraient prêts à acheter un bien avec des amis et 26% avec des acheteurs qu’ils ne connaissent pas (contre 18% chez la génération X et 9% chez les baby boomers)

 

2. Le logement pourrait devenir également un lieu de travail.

 

7 Français sur 10 se disent intéressés par disposer d’une pièce en plus dans leur logement qui puisse servir de bureau. Un souhait qui concerne surtout les quadragénaires et quinquagénaires (79% contre 56 % chez les sondés baby boomers et les trentenaires et moins).

Un tiers des Français se dit même intéressé à faire de son logement un outil de production, c’est-à-dire reprendre une activité comme un gîte, un camping ou autre. Un intérêt plus important chez les moins de 55 ans (37 % contre 13% des plus de 55 ans.)

 

3. L’immobilier comme un moyen de se constituer un patrimoine

 

Se constituer un patrimoine passe avant épargner pour se constituer une retraite ou un complément de revenus dans les motifs de l’investissement immobilier, surtout chez les trentenaires. En effet, s’ils devaient investir dans l’immobilier en dehors de leur logement principal, les investisseurs potentiels (hors investisseurs d’un bien locatif) répondent à 26% « pour se constituer un patrimoine ». Ils sont 44% chez les trentenaires. De même chez les propriétaires sondés, 13% déclarent l’avoir fait pour « placer leur argent » (contre 2% dans les autres tranches de la population) et 20% afin de « pouvoir transmettre un patrimoine à ses enfants », contre légèrement moins chez les autres tranches de la population.

 

4. Habiter dans un logement écoresponsable devient une priorité

 

8 Français sur 10, tous âges confondus, revendiquent vouloir habiter dans un logement écoresponsable, c’est-à-dire qui respecte les bonnes pratiques environnementales. « Un intérêt animé par une volonté de limiter ses dépenses énergétiques et de réduire la production de gaz à effet de serre, dont l’immobilier est un gros producteur » explique Fabrice Abraham. Les aspirations cependant contrastent sur ce point avec la réalité, car si nombreux sont les acquéreurs qui réalisent des travaux dans leur nouveau logement pour en améliorer, notamment, la consommation énergétique et le taux d'émission de gaz à effet de serre, très rares sont les propriétaires qui en réalisent dans ce sens entre deux locations. « Aujourd’hui un logement qui dépense beaucoup d’énergie perd beaucoup de valeur, or vu l’état du marché où les acquéreurs ont repris la main et sont plus regardants, plus pragmatiques et visitent en moyenne 30% de logements supplémentaires, c’est un point devenu central » insiste le directeur de Guy Hoquet.

 

5. L’économie du partage fait son chemin dans l’immobilier

 

Les Français recherchent plus de confort, plus de services, mais à condition d’en partager le prix. Ainsi, un Français sur trois se déclare intéressé par vivre au sein d’un immeuble à services partagés bénéficiant d'un co-parking, d'un jardin partagé ou encore d'un service de buanderie commune, de studio pour loger un proche ou d'une cuisine d’été sur le toit. Un intérêt partagé par les différentes générations puisque il concerne 38% des trentenaires, 27% de la génération X et 30% des personnes nées avant 1960. De même 19% des Français se disent intéressés par « acheter leur résidence principale avec un tiers » (ami, co-investisseur, personne de la famille extérieure au foyer). Les trentenaires y sont particulièrement favorables (30%, contre 20% de quadragénaires et quinquagénaires et 8% des baby-boomers). Une priorité qu’il faut cependant relativiser puisque dans les faits, aujourd’hui, ce type de copropriétés à services partagés ne représente que 12% des habitats français, selon Guy Hoquet. Autre bémol : habiter dans ce type d’immeubles à services partagés augmenterait naturellement les charges de copropriété et complexifierait la gestion de ces nouveaux services. Des charges pourtant souvent citées comme trop lourdes par ces mêmes propriétaires.

 

* Les baby boomers, nés avant 1960. La génération X, née entre 1960 et 1977. La génération Y, née entre 1978 et 1994.

 

ZOOM : Quel est l'âge du premier achat, location...?

20 ans : âge médian du premier logement loué

28 ans : âge médian du premier achat immobilier

40 ans : âge médian du premier investissement locatif

Source : Guy Hoquet.

 

Source de l’article : Les Echos

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