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"Des sanctions contre la Russie pourraient faire mal à Londres"

par Au Cœur de l'Immo, le

Le quartier de la City à Londres.

"Des sanctions contre la Russie pourraient faire mal à Londres et donc à la Grande-Bretagne, Londres étant le coeur de l'économie britannique", juge Joshua Raymond de City Index.  

Celle-ci serait affectée "en premier lieu car un montant considérable d'actifs russes se trouvent en Grande-Bretagne", souligne l'analyste.

 

Des géants des hydrocarbures Gazprom, Rosneft ou Loukoïl, à l'opérateur de téléphonie mobile MegaFon en passant par la banque Sberbank, 70 sociétés russes sont cotées en partie à la Bourse de Londres.

 

Et les somptueuses résidences des quartiers chics de Kensington ou de Chelsea, dont le club de football appartient à l'oligarque Roman Abramovich, abritent nombre de ressortissants russes. 

 

 

650 millions d'euros investis l'an dernier

 

Selon une étude publiée récemment par le constructeur de jets privés Beechcraft Corporation, les Russes se classent sur la première marche du podium des étrangers ayant acheté des biens immobiliers d'une valeur supérieure à un million de livres l'an dernier : 264 d'entre eux ont déboursé au total 650 millions d'euros.

 

"Si ces actifs sont gelés et que les Russes ne peuvent pas acheter d'immobilier à Londres, cela mettrait fin à l'une des sources de la bulle de prix londonienne, mettant en danger les prix des biens londoniens", ce qui aurait un effet boule de neige sur l'économie britannique dans son ensemble, craint Joshua Raymond.

 

Si les sanctions sont évitées, Londres pourrait même en ressortir gagnante, l'instabilité en Ukraine et en Russie pouvant amener encore plus de riches Russes à investir dans la pierre sur les rives de la Tamise, anticipent les analystes.

 

La chute du rouble, qui s'est très fortement accentuée ces derniers jours en raison de la crise ukrainienne, a déjà entraîné depuis des mois des sorties massives de capitaux de Russie.

 

Selon un rapport du groupe immobilier Knight Frank, 37% des personnes très riches provenant de Russie ou des anciennes républiques soviétiques envisagent de changer de pays de résidence contre 15% en moyenne dans les autres pays. 

Avec comme destination préférée... la Grande-Bretagne.

 

 

Avec AFP

 

 

 

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