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Dubaï: reprise de l'immobilier, mais crainte d'une nouvelle bulle

par Au Cœur de l'Immo, le

L'Hôtel de luxe Atlantis, à Dubaï.

Avant 2008, l'immobilier de Dubaï avait connu un développement fulgurant, devenant un véritable aimant pour les investisseurs étrangers. Mais avec le tarissement du financement extérieur, le secteur a durement souffert. 

 

L'économie locale s'est toutefois reprise en s'appuyant sur ses piliers traditionnels du commerce, du tourisme et des transports, bien que la cité-Etat a accumulé des dettes de plus de 100 milliards de dollars (74 milliards d'euros).

 

"Les prix de certaines unités immobilières ont bondi de 20%", a déclaré Alan Robertson, directeur général pour la région MENA du consultant Jones Lang LaSalle alors que d'autres parlent de taux plus élevés.

 

Mais la croissance du marché devrait se tasser dans un proche avenir, selon M. Robertson. "Les prix vont continuer à croître très rapidement au cours des 12 prochains mois, mais au cours des 24 prochains mois, cette croissance va se ralentir", a-t-il déclaré à l'AFP, ajoutant que ces prix restaient encore de 20 à 30% inférieurs au pic de 2008.

 

Dubaï a décidé récemment de doubler à 4% les taxes sur les ventes pour maîtriser les fluctuations.

"Cela va calmer un peu le marché", a-t-il estimé, en citant un autre élément stabilisateur qui est la demande, non spéculative, d'investisseurs arabes fuyant les soulèvements dans leurs pays.

 

"Dubaï est un havre de paix ", a-t-estimé, soulignant que 80% des acheteurs paient en espèces et les autres recourent aux hypothèques.

 

Pour répondre à l'appétit des investisseurs, Dubaï a dépoussiéré des plans ambitieux, et lancé de nouveaux projets dont des canaux artificiels, parsemés de ponts de style florentin et une roue plus grande que la London Eye.

 

La banque d'investissement EFG-Hermes a relevé, dans un rapport, des "signes d'une bulle en développement", mais noté que la spéculation a changé de nature.

 

"La spéculation observée de 2006 à 2008 a été fortement encouragée par un crédit pas cher" alors que celle d'aujourd'hui est le fait d'investisseurs disposant de liquidités importantes, selon EFG-Hermes.

 

En juillet, le Fonds monétaire international (FMI) a recommandé au gouvernement de Dubaï d'intervenir pour maîtriser les prix et éviter le risque d'une bulle.

 

"Si les prix continuent à augmenter au rythme actuel, une action doit être entreprise pour empêcher une bulle", a déclaré le chef d'une mission du FMI aux Emirats arabes unis, Harald Finger.

 

Avec AFP

 

 

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