HLM en bois et paille: une première dans les Vosges
par Au Cœur de l'Immo, le
La construction bois et paille était jusqu'alors réservée à des bâtiments bas, "maximum trois ou quatre étages", indique le directeur du Toit vosgien, un bailleur social installé à Saint-Dié, à l'initiative du projet.
Le bâtiment est monté grâce à un système de préfabrication de 700 caissons en bois, dans lesquels la paille est hermétiquement enfermée, et qui sont empilés pour constituer les façades.
"Les avantages des constructions bois sont désormais bien connus: ça n'est pas plus cher, ça réagit mieux aux secousses sismiques", souligne le directeur du Toit vosgien, Jean-Marc Gremmel.
La paille, "un matériau indéfiniment renouvelable, et ce intégralement chaque année", constitue un excellent isolant, explique l'architecte, Antoine Pagnoux.
"Contrairement à ce qu'on pourrait croire, le bois comme la paille carbonisent, et le charbon devient un isolant. Du coup, les deux vont mieux résister au feu", selon l'architecte.
Des performances énergétiques
L'autre exploit de cette résidence tiendra dans ses performances énergétiques: là où les locataires d'un logement social construit dans les années 70 paient parfois jusqu'à 150 euros par mois pour seulement le chauffage, le bailleur social promet des charges mensuelles de... 10 à 15 euros.
Et ce, grâce aux panneaux photovoltaïques, l'exposition plein sud de tous les logements, un four et des plaques à induction à basse consommation, un ascenseur à "récupération d'énergie", etc.
En France, on estime désormais le nombre de maisons paille à 3.000, dont 700 bâtiments.
Avec AFP