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Immobilier: épilogue heureux, 25 ans après un legs empoisonné

par Au Cœur de l'Immo, le

La villa Beau-Site à Nice le 5 février 2013

Selon le souhait de Gisèle Tissier, harpiste virtuose, amie de Gabriel Fauré, et styliste de renom, nonagénaire à son décès en 1988, la villa "Beau-Site" devait rester ouverte au public pour des événements culturels, relate l'AFP.

 

Vingt-cinq ans après ce legs, l'Institut de France répond à ce souhait en présentant bientôt au public sa magnifique collection de 66 instruments anciens, dont 18 harpes. 

 

Mais tout ne fut pas aussi plaisant que cet heureux épilogue ! 

 

"Aujourd'hui, si un legs comptait un patrimoine immobilier lourd, nous hésiterions à l'accepter", confie à l'AFP Gabriel de Broglie, académicien et chancelier de l'Institut de France.

 

La harpiste avait laissé l'usufruit de sa propriété, classée monument historique,  à un jeune locataire, devenu "ami et gardien". 

 

Mais "la situation s'est dégradée, l'homme s'enfermait dans la villa, il laissait les sculptures antiques tomber les unes après les autres", explique M. de Broglie. 

 

La propriété devient dès lors l'objet de procès entre l'occupant et l'Institut de France, dont l'issue fut un arrêt de péril entraînant l'interdiction pour le locataire d’y habiter.

 

Faute de moyens, la villa tombera à l'abandon pendant plus d'une vingtaine d'années.

Puis elle sera revendue à un marchand de biens qui souhaitait la diviser, avant d'être finalement cédée à une riche famille allemande, installée à Monaco, qui entend désormais "consacrer des millions d'euros à sa restauration". 

 

Les travaux devraient démarrer prochainement et quelque 600 artisans spécialisés être embauchés. 

 

Les lieux seront donc privés, mais sauvés ! ...Un sauvetage dans le respect "des techniques de la fin du 19ème siècle et du début du 20ème siècle", conclut l’AFP. 

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