ING Direct lance son crédit à l’habitat
par Au Cœur de l'Immo, le
ING Direct projette d’étendre cette offre aux prospects et de se lancer dans le rachat de crédits avant l’été. Avec la banque en ligne autrichienne d’ING, la filiale française était jusqu’à présent la seule à ne pas proposer de crédits.
Concrètement, la banque a développé une offre de souscription à distance qui associe renseignement d’une demande de prêt en ligne, rendez-vous téléphonique avec l’un des dix conseillers immobilier de la banque et envoi d’un accord formel par voie postale. ING Direct rejoint ainsi ses concurrents Hello bank! et Boursorama, les deux seuls acteurs digitaux à proposer la souscription de crédit à distance.
Pour ING Direct, il s’agit de conforter la rentabilité de son modèle. Née d’un modèle low cost où la plupart des services de banque au quotidien sont gratuits, elle bénéficie de peu de revenus issus de commissions.
Avec le crédit immobilier, elle espère fidéliser ses 985.000 clients (dont 275.000 qui détiennent un compte courant), puisque la souscription d’un crédit immobilier reste l’une des principales raisons qui entraînent le changement de banque, et doper ainsi ses marges d’intérêts.
« Nous sommes clairement dans une logique de développement de services de banque principale, ayant fait évoluer depuis 2009 notre modèle fondé sur une offre de banque secondaire avec une offre d’épargne aujourd’hui moins attractive », explique Sophie Heller, directrice générale d’ING Direct en France.
Dans l’environnement actuel de taux bas, la rémunération de l’épargne – qui avait fait le succès du Livret Orange – devient de fait très onéreuse pour la banque. Ce contexte est en revanche propice à l’accumulation d’encours de crédit : contrairement aux réseaux historiques, ING Direct ne dispose pas de portefeuilles de crédits refinancés grâce à des ressources de marché plus coûteuses.
« C’est une opportunité pour nous de bénéficier d’un potentiel de rachats de crédits important, et bien sûr de financer les projets des primo-accédants », confirme Sophie Heller. Avec cette offre, ING Direct devrait donc optimiser la gestion de ses dépôts. Une stratégie que le groupe néerlandais avait déjà initiée en fusionnant ses activités de détail et celles de sa banque de financement et d’investissement en France en 2013.