Interview : Jean-François Buet, Fnaim, fait le point sur l'actualité de l'immobilier

Du lancement du site internet "Bien’ici" à la mise en place du bail Multiloc de la ville de Paris en passant par l’ubérisation du métier d’agent immobilier, Jean-François Buet, président de la Fnaim, fait le point sur tous les sujets pour Business Immo. 

Les professionnels de l’immobilier viennent de lancer leur propre site internet d’annonces immobilières. N’est-ce pas trop tard ?

Jean-François Buet : Non, il n’est jamais trop tard pour le changement. D’autant plus que "Bien’ici" est le pionnier d’une nouvelle génération de sites internet. Jusqu’à maintenant, les sites internet d’annonces immobilières proposaient un listing d’affaires. Aujourd’hui, avec la géolocalisation et la technologie 3D issue des jeux vidéo, nous proposons une plateforme immersive et ludique qui correspond à ce qu’attendent les consommateurs. Nous avons réalisé un benchmark avec des sites internet hôteliers et de la restauration pour mettre en place ce mode de fonctionnement.
Il ne faut pas non plus oublier que "Bien’ici" est une première mondiale au niveau de la profession immobilière. Ce site internet est en effet le fruit de l’alliance de tous les acteurs français du secteur, des agents immobiliers aux promoteurs en passant par les administrateurs de biens.

Vous défendez depuis plusieurs années le bail solidaire. Le nouveau bail Multiloc de la Ville de Paris s’en inspire. Est-ce suffisant ?

Jean-François Buet : C’est vraiment un signe positif. L’esprit du bail Multiloc correspond aux propositions que la Fnaim défend depuis plusieurs années. D’ailleurs, lors de son lancement, la maire de Paris Anne Hidalgo l’a rappelé.
Lors du congrès de l’immobilier 2014 de la Fnaim, le Premier ministre Manuel Valls avait tenu des propos montrant que des avancées étaient à venir sur le bail solidaire. Nous sommes maintenant à mi-chemin.
Reste désormais à installer des observatoires des loyers dans toutes les régions car c’est le préalable à la mise en place d’un bail solidaire. Ensuite, ce sera à chaque collectivité de s’inspirer de l’initiative parisienne et de l’adapter aux spécificités de son marché résidentiel.

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