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Jacky Lorenzetti: "Il faut supprimer la loi Alur"

par Au Cœur de l'Immo, le

Jacky Lorenzetti estime que les propriétaires sont "traumatisés" par la loi Alur.

Il avait fait de Foncia le leader européen de la gestion immobilière, revendu en 2007 aux Banques populaires. Sous sa holding personnelle Ovalto Investissement, Jacky Lorenzetti poursuit une activité dans l’immobilier, essentiellement tertiaire, avec sa foncière Terreis. Également propriétaire du club de rugby du Racing Metro 92 et de plusieurs domaines viticoles à Bordeaux, son analyse de l’état du marché en France reste très percutante. Verbatim.

 

 

"Tous les promoteurs immobiliers devraient élever une statue à Mario Draghi et à la Banque centrale européenne. Le marché tient par les taux d’intérêt historiquement bas : aujourd’hui, l’argent ne vaut plus rien ! Et ce qui compte dans l’immobilier, ce n’est pas tant le prix du bien que la capacité d’endettement des acquéreurs. J’ai moi-même emprunté récemment à 1,20 % sur sept ans à taux fixe. Vous pouvez trouver à 1,70 % sur 17 ou 18 ans. Avec ce prix de l’argent, vous faites forcément une bonne affaire.

 

"Il faudrait n’avoir plus qu’une aide à la personne claire"

 

Pourtant la confiance n’est pas là, parce que les investisseurs et les propriétaires sont traumatisés par la loi Alur ! Exemple : nous avons décidé de vendre une quinzaine d’immeubles d’habitation à Paris, tout en souhaitant garder celui de la rue de Lille (7e arrondissement), emblématique de notre foncière Terreis. La loi Alur impose des loyers médians, dont on ne comprend pas bien le calcul d’ailleurs. En tout cas, pour cet immeuble, on aboutit à environ 27 € du m² alors qu’on pratique 33 € pour des appartements de 200 m², soit autour de 7.000 € par mois : il faudra donc baisser le loyer pour des ménages qui gagnent autour de 30.000 € par mois! C’est absurde et contre-productif. 

 

La confiance n’est même plus là chez les primo-accédants qui se demandent pourquoi acheter. C’est dommage, le bâtiment est un des gros moteurs de la reprise économique. Il ne faut plus faire dans le détail : il faut supprimer la loi Alur. Je suis aussi partisan de simplifier les régimes d’aides, notamment fiscales. Il y a 70 milliards d’euros versés chaque année de manière dispersée. Il faudrait n’avoir plus qu’une aide à la personne claire, qu’on soit investisseur ou accédant, pour amplifier la demande." 

 

 

Source: http://www.lejdd.fr/

 

 

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