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Jugé pour blanchiment, un agent immobilier exclut toute responsabilité

par Au Cœur de l'Immo, le

Au fil de l'enquête, le juge d'instruction avait procédé à la saisie conservatoire du Château de la Garoupe et de sommes d'argent, pour un total de plus de 74 millions d'euros.

Jean-Louis Bordes, 78 ans, est le seul prévenu jugé pour blanchiment aggravé après la mort del'homme d'affaires russe, en mars 2013 en Grande-Bretagne, pays qui lui avait accordé le statut de réfugié politique.

 

Boris Berezovski avait été mis en examen le 20 juin 2011. Comme en témoigne un dossier de 76 tomes empilés à côté du tribunal, la justice a mis plus de dix années pour démêler un entrelacs de sociétés sur toute la planète et retracer les flux d'argent ayant servi à l'acquisition pour 8,4 millions d'euros du Château de la Garoupe en décembre 1996 puis l'année suivante, de la propriété voisine Le Clocher de la Garoupe acquise pour 13,5 millions. 

 

En 2001, toujours par le truchement de la Société d'Investissements France Immeubles (SIFI), gérée par Jean-Louis Bordes, l'oligarque devenait propriétaire d'une autre villa pour un prix de 11,5 millions d'euros et un terrain évalué à 1,3 million.

 

"Je n'ai pas été un participant à l'organisation de la SIFI, ni dans les transactions proprement dit. A l'époque, je n'étais pas soucieux de l'origine des fonds. Pour moi, l'acquisition était faite par M. Berezovski et je ne sais pas où il prenait l'argent", a déclaré M. Bordes. 

 

L'enquête a démontré que la société suisse Ovaco AG, actionnaire à 99,99% de la SIFI, avait, au terme d'une cascade de prêts entre sociétés, reçu des fonds de Runicom Ltd implantée à Gibraltar et Runicom SA, société créée en Suisse pour opérer des transactions de pétrole brut entre la Russie et l'Europe Occidentale. 

Le blanchiment reproché à M. Bordes, qui était également imputé à M. Berezovski, vise un abus de confiance commis au préjudice de ces sociétés. 

 

Lors de sa mise en examen, le milliardaire avait justifié ces montages pour se protéger des attaques du pouvoir russe. Propriétaire de multiples entreprises dans les domaines de l'automobile, de la finance, de la presse écrite et audiovisuelle, du bâtiment, de l'aluminium, Boris Berezovski avait quitté la Russie le 30 octobre 2000 quelques mois après l'élection de Vladimir Poutine.

 

A noter que ce mardi, le parquet de Marseille a requis 2 ans de prison avec sursis à l'encontre de l'agent immobilier.

Le jugement a été mis en délibéré au 9 mars. 

 

Avec AFP

 

 

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