La maison à 10 € ? Une "escroquerie très bien montée"...
par Au Cœur de l'Immo, le
M. Simpatico a également été mis en examen des chefs de "colportage ou publicité pour une loterie prohibée" et "offre illégale de paris ou jeux d'argent et de hasard en ligne", indique l'Agence France Presse.
La puce à l'oreille...
C'est en lisant un article relatif à cette loterie à laquelle tout le monde, moyennant 10 euros, pouvait participer et tenter notamment de gagner une maison, que la procureure d'Aix, Dominique Moyal, a eu "la puce à l'oreille".
"Cela me paraissait étrange dans la mesure où, en France, il y a une obligation de passer devant un notaire pour acquérir un bien immobilier", a expliqué Mme Moyal à l'AFP.
Parmi ces biens immobiliers à gagner, figuraient quatre appartements à Aix, Istres, Toulouse et Banyuls-sur-Mer, ainsi que des maisons, dont une à Marseille, estimée à 700 000 euros et la dernière, à Istres, d'une valeur de 270 000 euros, précise La Provence.
Conjointement menée à Paris par la Direction de la consommation et des fraudes, l'enquête a fourni suffisamment de preuves pour permettre à la justice de placer M. Simpatico en examen.
Près de 450.000 euros auraient été récoltés par l'escroc présumé... Une somme dont les enquêteurs cherchent encore la trace.
Un notaire chargé de faire les montages de transfert ainsi que la fille de M. Simpatico, qui gérait la partie commerciale, ont également été mis en examen dans cette affaire.
A noter que Léonard Simpatico n'était pas lui-même propriétaire des biens qu'il était censé offrir aux gagnants de sa loterie, précise La Provence.
Avec l'aide du notaire, il n'aurait signé que des "sous-seings", de simples compromis de vente.
Une "escroquerie séduisante"...
Des centaines de personnes ont été bernées par cette "escroquerie séduisante", explique le parquet.
"Tout le monde est tombé dans le panneau", explique Mme Moyal, qui décrit M. Simpatico comme quelqu'un de "très persuasif".
Quid de la gagnante ?
Une femme a pourtant bel et bien "gagné" la maison située à Istres (d'une valeur de 270 000 euros), dans laquelle elle vit désormais.
Toutefois, aucun acte de propriété n'a jamais été signé et elle risque de devoir quitter les lieux.
Affaire à suivre...