La Samaritaine: validation du permis de construire réclamée
par Au Cœur de l'Immo, le

"Nous vous proposons de laisser s'écrire, rue de Rivoli, une nouvelle page de l'histoire de l'architecture de Paris", a lancé aux neuf juges le magistrat, Xavier Domino, à l'issue d'un long exposé devant une salle pleine.
Le Conseil d'État est saisi par le groupe de luxe LVMH du milliardaire Bernard Arnault, propriétaire de La Samaritaine. Il lui demande d'annuler un arrêt de la cour administrative d'appel de Paris qui a confirmé en janvier la suspension décidée mi-mai 2014 par le tribunal administratif d'un permis de construire pour la rénovation du magasin n°4 de La Samaritaine.
Le rapporteur public lui a donné raison en demandant aux juges de casser l'arrêt de la cour administrative d'appel et de trancher directement le litige au fond en annulant la suspension du permis de construire.
L'arrêt de la plus haute juridiction administrative a été mis en délibéré. Il devrait être rendu sous quinze jours à trois semaines. Selon la décision, le chantier, suspendu depuis des mois, pourra reprendre ou le projet sera définitivement enterré dans sa forme actuelle.
Fermée depuis 2005, La Samaritaine fondée en 1870 par Ernest Cognacq, fait l'objet d'une rénovation majeure qui doit déboucher sur l'ouverture d'un nouvel espace comprenant des commerces, un hôtel de luxe, des bureaux, une centaine de logements sociaux et une crèche.
La partie du projet au centre du litige concerne la construction d'une façade, longue de 73 mètres et haute de 25 mètres, avec un habillage de verre transparent doté d'ondulations verticales.
A l'origine de la procédure figurent plusieurs associations, dont la Société pour la protection des paysages et de l'esthétique de France (SPPEF), qui contestent la conformité de ce projet avec le plan local d'urbanisme (PLU) de la ville de Paris.
Avec AFP