Le couple d'Américains soupçonné de fraude restera en France...

La chambre de l'instruction de la cour d'Appel de Chambéry (dans son arrêt du 20 février) a fait valoir que "l'âge avancé" de M. Mastro, 88 ans et de son épouse Linda, 63 ans, "n'était pas compatible avec une peine de prison", a expliqué à l'AFP leur avocat Me Thomas Terrier. 

Le 22 mai, la cour d'Appel de Chambéry examinera les garanties apportées par les Etats-Unis.

"S'ils ne garantissent pas qu'ils n'iront pas en prison, alors le couple ne sera pas extradé", a poursuivi le conseil qui s'est dit "réservé sur la possibilité des Etats-Unis d'apporter de telles garanties".

Pour rappel, le couple avait disparu en juin 2011 après que la justice américaine leur eut demandé de remettre deux bagues serties de diamants, estimées à 1 million de dollars chacune (770.000 euros), selon le Seattle Times.

Recherchés par la police américaine pour des faits de faillite frauduleuse, escroquerie et fraude fiscale, suspectés d'avoir dissimulé des centaines de millions de dollars, les époux Mastro avaient été arrêtés le 24 octobre près d'Annecy en application d'un mandat d'arrêt international.

Ils encourent jusqu'à 150 ans de prison aux Etats-Unis.

Quant aux deux bagues, déposées dans un coffre de banque à Annecy, elles avaient finalement été saisies par la justice française à la demande des Etats-Unis.

Michael Mastro qui a supervisé des projets commerciaux et immobiliers, estimés à 2 milliards de dollars en 40 ans de carrière, a été durement frappé par la chute du marché immobilier.

Il doit plus de 200 millions de dollars (154 millions d'euros) à ses créanciers, selon le Seattle Times.