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Les taux des crédits immobiliers ne devraient plus descendre

par Au Cœur de l'Immo, le

Les banques tablent sur une stabilisation des taux et s'accordent sur le fait que ces niveaux très attractifs ne ranimeront pas, à eux seuls, le marché.

Le taux moyen des prêts immobiliers a atteint 3,23% en décembre, selon l'Observatoire Crédit Logement/CSA, soit le plus bas niveau observé depuis 1945.

 

"Les banques sont plus que jamais demandeuses de nouveaux clients qui domicilient leurs revenus chez elles. Et ces clients sont malheureusement rares, marché au ralenti oblige. Elles se livrent donc une concurrence féroce", constate Maël Bernier, directrice de la communication du courtier en ligne Empruntis.

 

En première ligne, plusieurs banquiers citent des établissements mutualistes, ainsi que la Banque Postale, en quête de parts de marché sur le crédit immobilier et seul acteur de la place à disposer de dépôts inemployés.

 

"Nous avons poursuivi la politique qui a été la nôtre depuis 2006, à savoir des taux parmi les plus bas du marché, sans pour autant marquer une agressivité particulière", assure Philippe Saillard, directeur du crédit à la Banque Postale.

 

Malgré ce contexte de taux jamais vu, les banques conservent des marges, plus conséquentes que lors des derniers records de taux à la baisse, fin 2010.

 

Elles bénéficient de conditions de financement très favorables sur les marchés, reflétées par le niveau inédit de l'obligation d'Etat française à 10 ans, référence historique des taux des crédits immobiliers.

 

Les banques tablent sur une stabilisation des taux...

"Quand on arrive à ces niveaux-là, on est un peu à un plancher", considère Laurent Collet, directeur marketing et distribution de la Caisse d'Epargne Ile-de-France, qui "ne crois pas beaucoup à une baisse des taux".

 

 "A une époque certains établissements rognaient sur leurs marges, c'est moins le cas aujourd'hui", explique M. Saillard.

 

Des banquiers justifient également la préservation de ces marges par la perspective de l'entrée en vigueur du nouveau cadre réglementaire dit Bâle III, qui va renchérir le coût de financement des banques.

 

Si toutes les banques interrogées tablent sur une stabilisation des taux, elles s'accordent aussi sur le fait que ces niveaux très attractifs ne ranimeront pas, à eux seuls, le marché.

 

 "Le marché redémarrera quand les prix auront baissé et quand les primo-accédants pourront de nouveau acheter", estime Vincent Mouriaux, directeur financier de Crédit Agricole Ile-de-France.

 

Il cite également les investisseurs locatifs, visiblement pas convaincus par le nouveau dispositif Duflot, qui faute d'incitation fiscale suffisante ne reviendront eux aussi sur le marché qu'une fois que les prix auront baissé.

 

AFP

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