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Loi ALUR : quel impact sur le moral des acheteurs-revendeurs?

par Au Cœur de l'Immo, le

Le profil des acheteurs-revendeurs est plus mûr que celui de ceux qui achètent sans revente

Près de 30% des futurs acquéreurs revendent un bien en parallèle de leur nouvelle acquisition. Côté offre, ces acheteurs-revendeurs représentent près de 42% de la totalité des vendeurs sur le marché.

"Vendre avant d’acheter est le scénario privilégié par la majorité des acheteurs-revendeurs. Or l’entrée en vigueur de la loi ALUR en mars dernier risque de retarder un peu plus les transactions," explique Cyril Janin, Directeur Général de Logic-Immo.com et porteparole de l’Observatoire du Moral Immobilier.

 

 

Le profil des acheteurs-revendeurs est plus mûr que celui de ceux qui achètent sans revente. En l’occurrence, 48% d’entre eux ont plus de 50 ans alors qu’ils ne sont que 23% parmi les acquéreurs non revendeurs. Concernant leur catégorie sociale et professionnelle, les acheteurs-revendeurs sont majoritairement cadres (39%) ou retraités (24%).

 

Les franciliens sont surreprésentés sur ce segment d’acheteurs : 28% des acquéreurs revendeurs (contre 23% pour les acheteurs simples). Toutefois, le « solde migratoire » en Ile-de-France est négatif : ils vendent plus qu’ils n’achètent dans la région. Une situation qui contraste avec l’attraction certaine de la région Méditerranée où ils sont plus nombreux à acheter qu’à vendre (10% y vendent un bien contre 16% qui en achètent un dans cette région).

 

Dans 96% des cas, le projet d’acquisition d’un acquéreur-revendeur concerne une future résidence principale (tandis qu’ils sont 84% pour les acquéreurs non revendeurs). La grande majorité (71%) cherche une maison (contre 59% pour les acquéreurs non revendeurs).

 

L’écart se creuse notamment en ce qui concerne la valeur des biens. Ainsi, 39% des acheteurs-revendeurs recherchent des biens estimés à plus de 300.000 euros (les biens d’un tel montant ne concernent que 17% des projets de ceux qui achètent sans revente en parallèle).

 

Plus de la moitié des acheteurs-revendeurs (57%) aspire avant tout à trouver un logement mieux adapté à leurs besoins et à leur confort (une surface plus grande ou plus réduite, jardin, plain-pied, etc...). Une motivation principale qui les différencie là encore des acquéreurs non revendeurs, dont les deux principales motivations sont d’une part le souhait d’avoir un chez eux qu’ils pourront personnaliser et aménager à leur manière (42%) et d’autre part, la possibilité de constituer un capital (39%). 

 

Pour les acheteurs-revendeurs, la revente de leur bien complique leur projet d’acquisition les rendant plus sceptiques quant à l’aboutissement à court terme de leur projet d’achat. Sur ce point, l’Observatoire du Moral Immobilier fait état que 51% des acquéreurs-revendeurs ont confiance dans l’aboutissement de leur projet d’ici à septembre, alors qu’ils sont 64% à y croire parmi les acquéreurs non revendeurs.

 

Selon Cyril Janin, "vendre avant d’acheter est le scénario privilégié par la majorité des acheteurs-revendeurs (58%). Toutefois, cela implique un rallongement des délais d’acquisition et pour 29% d’entre eux, leur préoccupation première est de rater une opportunité d’achat à cause des délais de revente. Or l’entrée en vigueur de la loi ALUR en mars dernier risque de retarder un peu plus les transactions."

 

En effet, afin de renforcer la protection de l’acquéreur, la nouvelle loi impose de remettre une série de documents sur l’état de la copropriété lors de la signature de la promesse de vente. Toutefois, réunir l’ensemble des attestations requises auprès des syndics peut parfois rallonger de trois à quatre semaines les délais de revente.

 

Aussi, compte tenu du poids et du rôle pivot des acquéreurs-revendeurs, l’alourdissement du processus de vente de biens en copropriété induit par la loi ALUR risque de ralentir le marché immobilier sur les mois à venir.

 

 

* Enquête réalisée par l’Observatoire du Moral Immobilier sur un échantillon représentatif de 1209 personnes ayant un projet d’acquisition d’un logement d’ici à un an, interrogées du 29 avril au 1er mai 2014

Source : www.Logic-Immo.com

 

 

 

 

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