Nakheel de Dubaï confirme le remboursement anticipé de sa dette
par Au Cœur de l'Immo, le
Nakheel, l'un des géants de l'immobilier de Dubaï qui avait été au coeur de la crise financière de l'émirat, a confirmé mercredi le remboursement anticipé de sa dette de 7,9 milliards de dirhams
(2,15 milliards de dollars), due à des banques.
Dans un communiqué, Nakheel indique que le règlement de cette dette intervient près de quatre ans avant terme, la dernière échéance étant prévue en mars 2018.
La compagnie précise avoir donné "des instructions pour que 5,54 milliards de dirhams (1,5 milliard de dollars) soit remboursés jeudi, six mois après un règlement anticipé en février de 2,35 milliards de dirhams (640 millions de dollars)".
Elle ajoute payer aussi des intérêts de 129 millions de dirhams (35 millions de dollars) couvrant une période de six mois allant du 27 février au 28 août 2014.
Le président de Nakheel, Ali Rashid Lootah, avait annoncé en juin ce remboursement avant terme, en soulignant que sa compagnie allait puiser à cet effet dans ses propres ressources sans recourir au fonds de soutien mis en place par l'émirat de Dubaï.
"Tout ce liquide proviendra des revenus de Nakheel et non du fonds de soutien", avait-il dit.
La plus grosse tranche de la dette auprès des banques, soit 6,8 milliards de dirhams, arrive à maturité en septembre 2015, une autre tranche de 0,2 milliard de dirhams en mars 2016 et 0,9 milliard de dirhams en mars 2018.
Nakheel, qui a notamment construit une île artificielle sous forme de palme et des îlots au large de Dubaï reproduisant la carte du monde, a accumulé les dettes durant le boom immobilier de Dubaï qui avait précédé l'effondrement du secteur en 2009.
La firme faisait partie du holding public Dubai World qui avait fait trembler en novembre 2009 les places financières internationales en demandant un moratoire sur sa dette de 24,9 milliards de dollars.
Les autorités sont intervenues pour renflouer le groupe grâce notamment à un prêt de 20 milliards d'Abou Dhabi, le riche émirat voisin.
Nakheel semble bénéficier de la vigueur retrouvée de l'économie de Dubaï grâce aux bonnes performances des secteurs du commerce, du transport et du tourisme.
Le secteur immobilier de Dubaï a également retrouvé de la vigueur avec une demande soutenue et la réputation de l'émirat qui se présente comme un havre de paix au milieu d'une région saisie par des soubresauts politiques.
Avc l'AFP