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Propriétaires, louez votre logement et l’État se porte garant

par Au Cœur de l'Immo, le

Colombes, mardi 12 mai Serge Chevet, direction de l’association Inser’toit se porte garant pour 713 logements qui accueillent des familles mal-logées

 Un propriétaire - particulier ou investisseur - confie son (ou ses) bien(s) à une association conventionnée, qui, subventionnée par l’Etat, se porte garant du paiement des loyers et de l’état du logement. En contrepartie, le loyer du bien est plafonné. Dans les Hauts-de-Seine, il varie, selon la zone notamment, entre 14,03 € et 19 €/m2. Les familles logées, de leur côté, bénéficient d’un accompagnement social pour les aider et quitter dès que possible le dispositif.

 

Dans le 92, 713 appartements sont loués via Solibail. Ils sont presque 3 500 dans toute l’Ile-de-France. Mais la Drihl espère convaincre un millier de propriétaires franciliens supplémentaires et près de 200 dans les Hauts-de-Seine : « Grâce à ce dispositif, nous permettons aux familles souvent ballottées d’un hôtel à l’autre, sans cuisine et parfois loin des écoles, de se stabiliser », assure Jean-Martin Delorme, directeur de la Drihl. Et aussi réduire le coût faramineux que représentent ces nuitées hôtelières pour le budget de l’État.

 

Serge Chevet, directeur d’Inser’toit, l’association qui gère le plus gros contingent d’appartements dans les Hauts-de-Seine y voit aussi une « bonne chose pour ces familles ».

Quant aux propriétaires, « Ils n’ont finalement pas plus de risques de tomber sur des déconvenues qu’avec une agence privée, assure-t-il. La différence, c’est que nous sommes garants. D’ailleurs, peu de propriétaires quittent le dispositif. » Et s’il reconnaît quelques difficultés pour « certaines familles qui mettent du temps à s’intégrer dans les petites copropriétés », il estime que ce « dispositif n’est qu’un des outils qui permettra de palier à la crise du logement. Les familles restent en moyenne 31 mois mais sont souvent prêtes à partir avant. Encore faut-il trouver des logements disponibles ».

Avec un revenu moyen par foyer de 1 221€ à la sortie (1 208€ pour le revenu médian) dans le département « elles ne sont pas beaucoup à pouvoir se loger dans le parc privédes Hauts-de-Seine », conclut Serge Chevet.

Frédéric, investisseur grâce au dispositif Solibail : « Je n’ai, pour l’instant, jamais eu de problème »

A 37 ans, Frédéric a choisi depuis quelques années d’investir dans la pierre. Et son appartement de Gennevilliers, comme ceux du Val-d’Oise et de Seine-Saint-Denis, il a préféré les louer via le dispositif Solibail : « Cela fait un peu plus de quatre ans. Et je n’ai, pour l’instant, jamais eu de problème », assure-t-il.

C’est en naviguant sur Internet qu’il découvre Solibail : « Lorsque j’ai fait le calcul, je me suis aperçu qu’économiquement, c’est équivalent. Même si l’appartement est loué moins cher que le prix du marché, on ne paie pas de frais d’agence ou d’autres faux frais qui pourraient apparaître. »

L’aspect social du dispositif finit par faire pencher la balance. Depuis, il ne regrette rien : « C’est hyper confortable. On ne s’occupe de rien », assure Frédéric. Lui n’a connu pour l’heure qu’un dégât des eaux, rapidement géré par Inser’toit, et aucune en provenance des copropriétés. « Dans mon entourage, ceux qui ont joué la carte de l’économie en ne prenant pas d’assurance loyer impayé auprès de leurs agences, sont aujourd’hui dans de grosses galères », poursuit Frédéric.

Evidemment, il n’est jamais entré dans ses appartements depuis qu’ils sont en location : « Je ne sais pas comment je vais les retrouver, mais cela ne m’inquiète pas trop. Après tout, investir, c’est aussi prendre des risques. Et dans le privé, comme dans l’associatif, nous ne sommes pas à l’abri de locataires peu regardants ».J. VA

Le Parisien.fr

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