Samaritaine-permis de construire : décision le 11 avril

S'inquiétant de la transformation du bâtiment et du respect des règles d'urbanisme, l'association Société pour la protection des paysages et de l'esthétique de la France (SPPEF) avait déposé un recours devant la justice pour contester les permis de construire accordés fin 2012 à LVMH, propriétaire du lieu, par la mairie de Paris.

"Une des questions essentielles est celle de l'ampleur de la démolition en plein coeur d'un quartier historique", a plaidé Me Arnaud de Chaisemartin, avocat de l'association.

Pour la représentante du ministère public, "la question est de savoir si l'on oblige à maintenir le bâtiment dans une rue aux immeubles haussmanniens ou on accepte une architecture contemporaine à condition de ne pas bouleverser le paysage", a-t-elle dit, rappelant qu'"une partie seulement du bâtiment est protégée".

De son côté, Me Régis Froger, avocat de la ville de Paris, a expliqué que "l'architecte des bâtiments de France a examiné toutes les démolitions et a donné des avis positifs", a-t-il assuré, demandant au tribunal "un non lieu à statuer".

Début juillet 2013, le tribunal administratif de Paris, saisi en référé, avait rejeté le recours de l'association, qui s'était ensuite pourvue devant le Conseil d'Etat. Le 5 mars, la plus haute juridiction administrative française a annulé l'ordonnance de juillet et renvoyé l'affaire devant le juge des référés du tribunal administratif de Paris.

Pour rappel, la Samaritaine a fermé ses portes le 15 juin 2005... Sa réouverture pourrait ne pas intervenir avant 2016 ou 2017.

Sa rénovation majeure doit déboucher sur l'ouverture d'un nouvel espace comprenant de nouveaux commerces, un hôtel de luxe Cheval Blanc, des bureaux, une centaine de logements sociaux et une crèche.

Créée en 1870 par Ernest Cognacq, la Samaritaine était à l'origine une petite boutique, devenue, en quelques années seulement, le grand magasin le plus vaste de Paris.

Avec AFP