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Sécurité des ascenseurs: la profession tire la sonnette d'alarme

par Au Cœur de l'Immo, le

Sécurité des ascenseurs: les professionnels appuient sur le bouton d'alarme

"Nous sommes à cinq semaines de la date limite et il reste 85.000 appareils à mettre en conformité, soit 15% du parc français. Il y a urgence", a prévenu Pierre Hardouin, le président de la fédération des ascenseurs, qui regroupe 110 entreprises et 90% du secteur, lors d'une conférence de presse.

 

La date limite de la deuxième tranche des travaux prévus par la loi de sécurisation des ascenseurs existants (SAE) avait été repoussée d'un an au 3 juillet 2014 par l'ex-ministre du logement Cécile Duflot.

 

Les copropriétaires étaient censés appliquer cinq mesures de sécurité préconisées par la loi comme les dispositifs de téléalarme ou de protection contre les risques électriques, en trois tranches successives de travaux.

 

Les ascensoristes ont surtout mis en cause le moratoire décidé par l'ancienne ministre sur l'une des mesures de sécurité: la précision d'arrêt qui permet à l'ascenseur de s'arrêter exactement en face du palier pour éviter notamment les chutes des personnes âgées.

 

Les associations de copropriétaires avaient dénoncé des mesures "coûteuses" à mettre en place.

 

Inquiète de l'impact économique négatif, la fédération des ascenseurs a appelé à la fin du moratoire. "Si rien n'est fait, 1.500 emplois sur les 18.000 existants seront menacés", a alerté Pierre Hardouin, alors que 70% de l'activité repose sur les travaux de maintenance et de modernisation.

 

Si la situation économique est restée stable en 2013 avec 2,5 milliards de chiffre d'affaires, la fédération s'attend à une baisse d'activité de l'ordre de 5% l'an prochain.

 

Des discussions sont en cours entre le gouvernement et les professionnels à propos d'une possible sortie du moratoire. Un groupe de travail a rendu ses conclusions en février et a recommandé de concentrer les travaux des 150.000 appareils concernés "sur uniquement 65.000 entre 2015 et 2018".

 

Les professionnels ont accepté de réduire le coût des travaux garantissant la précision d'arrêt, de 3 milliards à 600 millions d'euros, "soit environ 6.000 euros par ascenseur", selon Jean-Luc Detavernier, délégué général de la fédération des ascenseurs.

 

"Nous attendons une décision rapide du gouvernement", a indiqué Pierre Hardouin, également directeur général d'Otis France.

 

 

AFP

 

 

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