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Une vente aux enchères du contenu de l'hôtel particulier de Robert de Balkany

par Au Cœur de l'Immo, le

L'hôtel particulier décoré par l'homme d'affaires, roi de l'immobilier commercial, Robert de Balkany.

Les maisons de vente aiment faire rêver en racontant des histoires sur les objets proposés et sur ceux qui les ont possédés. C'est même devenu leur principal argument marketing. A l'occasion, les 20, 28 et 29 septembre prochains des ventes aux enchères à Paris du contenu de l'hôtel particulier de Robert de Balkany, Sotheby's, en collaboration avec la maison de vente Leclere de Marseille, donne un récit, tout en superlatifs d'un personnage, il est vrai, hors du commun. L'ensemble est estimé à 13 millions d'euros.

Les tableaux de la collection Balkany proposés répondent tous, comme l'explique l'expert de Sotheby's, Pierre Etienne, « au principe du spectaculaire ». Il ajoute : « Le tableau, attribué au Tintoret, est une sorte de Cecil B. deMille du XVIe siècle ». « La Bataille de Lépante » représente sur 3,2 mètres de longueur un enchevêtrement de mâts, sur une mer encombrée de navigations colorées et bondées. Estimation : 300.000 euros.

Robert de Balkany possédait aussi un grand portrait officiel de Louis XVI en costume d'apparat, signé Collet, estimé 60.000 euros, illustration de son goût pour les fastes de la couronne. En 2010, il avait acquis, pour 2,4 millions d'euros, le portrait de la comtesse de Carnarvon par l'illustre peintre anversois du XVIIe siècle, Van Dyck. La dame, plus séduisante par la signature que par son physique est désormais estimée très raisonnablement 800.000 euros.

Côté mobilier, le meuble le plus impressionnant ressemble à une architecture. En outre, ce cabinet en pierres dures, ébène, bronze doré et argent, créé à Rome vers 1620, bénéficie d'un double titre de noblesse. Il a appartenu au pape Paul V Borghèse puis au roi d'Angleterre. Il est estimé autour de 2 millions d'euros.

Plusieurs acquisitions de Robert de Balkany proviennent de chez l'antiquaire Aveline, comme une commode de la fin de la période Louis XVI, estampillée Molitor, en placage d'acajou et bronze doré, estimée 300.000 euros.

Comme le raconte Gérard Pons Seguin, son ami et partenaire de polo - une discipline qu'il pratiquait assidûment -, « Robert parlait souvent de ses 265 pendules. C'était certainement le reflet de son obsession du temps. Robert vivait dans un siècle qui n'était pas le sien ». Une centaine de ses pendules sont proposées aux enchères, dont la plus précieuse, en ébène, marqueterie d'écaille et bronze, signée Boulle, est estimée 300.000 euros.

La vente Balkany, reflet d'un grand faste arrive cependant dans une période d'extrême incertitude dans le domaine des meubles français anciens à la suite d'un scandale de faux révélé en juin. « Cela fait plusieurs années que les acheteurs sont très prudents. Nous allons voir comment cela évolue », conclut, circonspect, l'expert en mobilier de Sotheby's, Brice Foisil.

 

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