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«À la campagne, les belles demeures dépassent rarement 800.000 euros», Patrice Besse

par Au Cœur de l'Immo, le

Patrice Besse, à la tête d’un réseau immobilier spécialisé dans les demeures de caractère

Quel est le rôle des étrangers sur ce marché des demeures de caractères ? Tirent-ils les prix vers le haut ou alors sont-ils moins présents pour ce type d’achat ?

Il y a une forte curiosité de la part des étrangers qui représentent la moitié des demandes d’information. En revanche, ils ne sont que 15% parmi nos acheteurs définitifs. On trouve parmi eux, depuis toujours, assez peu de Britanniques, on ne peut donc pas parler d’effet Brexit. Ce sont surtout des Européens, notamment originaires du Benelux, qui sont attirés par les prix ridicules pratiqués en France pour ces bâtiments de grande qualité. Mais ils s’effraient rapidement lorsqu’ils découvrent la fiscalité française et l’ISF, un concept difficile à comprendre pour eux.

 

Quel est le portrait-robot de l’acheteur français ?

Il est difficile à dresser car nous touchons un public de plus en plus varié. Schématiquement, on retrouve pourtant souvent des Parisiens en mal de nature. Ce sont des gens qui n’ont pas d’enfants, un gros pouvoir d’achat, et qui peuvent aussi travailler hors de Paris. Ils se lancent dans cette acquisition avec un vrai projet de vie et trouvent de nouvelles utilisations pour ces bâtisses. Il y a bien sûr l’exploitation commerciale classique (chambres d’hôtes, restauration, mariages, réceptions...) mais aussi la possibilité d’y installer des espaces de coworking, des fondations d’entreprises ou des centres pour artistes.

 

Quelle est la fourchette de prix la plus fréquente pour ce genre de biens ?

Nos tarifs vont de presque 0 à l’infini mais l’essentiel de notre marché se situe entre 400.000 et 1,2 million d’euros. Pour une région rurale comme la Sarthe, à moins d’être tout proche du Mans, le marché commence à bloquer dès 600.000 à 800.000 euros. Même si je n’ai pas eu l’occasion d’expertiser le manoir de François Fillon comme je me proposais de le faire, les valorisations avancées me semblent parfaitement cohérentes avec nos ventes et n’auraient sans doute même pas nécessité de réévaluation. Les extérieurs semblent convenables. Après, il faudrait examiner le chauffage et le système d’assainissement. Nous avons vendu récemment une propriété comparable, à 30 kilomètres du Mans, pour 750.000 euros. Elle était sur le marché depuis 3 ans au tarif initial de 1,27 million d’euros.

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