« Changer l’image de nos métiers », Frédéric Verdavaine directeur général adjoint de Nexity
par Au Cœur de l'Immo, le

Quelques mots tout d’abord sur le changement d’organisation au sein de Nexity ?
Ce changement a pour objectif l’alignement avec le projet stratégique du groupe d’évoluer vers une plateforme de services. L’idée n’est pas de tout bouleverser, de faire bouger les métiers, mais de passer d’une approche métiers où chacun apporte une offre à un type de clients, à un travail dès l’amont des projets de nos clients. Organisées jusqu’alors en silos, par produits (bureau, logement, services), nos équipes seront désormais regroupées en fonction du client final. C’est une vraie révolution interne.
Quel est désormais votre périmètre d’intervention ?
Au-delà de Nexity Lamy, je suis désormais en charge de la coordination d’Oralia, Century21 et Guy Hoquet, de Studéa (logement étudiants) et Domitys. Ceci couvre une palette importante de métiers qui permettent de créer des vraies synergies et complémentarités.
Quels sont les grands chiffres des activités syndic et gestion locative ? Y-a-t-il encore des envies de croissance externe, par exemple sur l’administration de biens, la gestion ?
Pour les services immobiliers aux particuliers, le portefeuille en lots de gestion s’élève à 898 000 lots au 31 décembre 2016. Quant à votre seconde question, la réponse est oui : la croissance organique est lourde, donc la croissance externe est un vrai levier. Je parle ici d’une croissance externe " parcimonieuse ", relutive. Nous ne chercherons pas à acheter pour grossir, mais acheter pour conquérir de nouveaux marchés. Ma volonté est d’acquérir, en particulier, des sociétés dans le secteur de la gérance. La recherche porte principalement à Paris et en l’Ile-de-France.
La " géographie " ou la structure de ce secteur évolue, avec des chefs d’entreprise patrimoniaux qui vont procéder à des arbitrages. Des reconfigurations d’acteurs vont se produire…
Et en matière de transaction ?
Le format franchise est intéressant, avec un vrai partage du risque et une importante dimension entrepreunariale, mais le succès ne tient que par les collaborateurs des diverses agences et la qualité du management. Nous achetons très peu de cabinets.
Quels sont les (nouveaux) grands sujets sur lesquels vous axez vos priorités ?
Parmi nos sujets, le digital, un thème sur lequel nous sommes très en avance. Nous comptons d’ores et déjà plusieurs agences connectées à Paris, Marseille, Nantes, Strasbourg et bientôt Bordeaux. Nous avons, par ailleurs, réalisé les premières visites d’immeubles " digitalisées ", avec envoi des rapports en 48h, une performance qui contribue à changer l’image du syndic. Nous avons par ailleurs lancé notre application " Visilist ", dont l’objet est de faciliter la visite de logements. Elle permet notamment de capturer toutes les informations pendant une visite immobilière (coordonnées, contact du vendeur, localisation, photos, évaluation des critères, prise de notes, favoris…), de comparer des visites et de prendre des photos, rédiger des commentaires à transmettre à ses proches le cas échéant pour avis. Autre sujet, notre site web e-gerance, première offre " full web " de gestion locative. Nous arrivons sur un marché où 57 % de la gestion locative est autogérée, aussi l’idée est de proposer à ces bailleurs, qui veulent garder la main sur cette gestion, un appui sur la partie réglementaire, comptable, en apposant la caution d’un mandataire social. Nous lui offrons un espace privé sur lequel il peut échanger avec son locataire, obtenir une assistance juridique…