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"Le marché immobilier devrait s’assagir", prédit Fabrice Abraham, directeur des agences Guy Hoquet

par Au Cœur de l'Immo, le

"Le marché immobilier devrait s’assagir", prédit Fabrice Abraham, directeur des agences Guy Hoquet

L'année 2017 a battu des records de ventes immobilières. Mais en même temps, les prix ont augmenté de "3% selon la moyenne nationale" a précisé mardi 6 février sur franceinfo, Fabrice Abraham, directeur des agences immobilières Guy Hoquet. Pour stopper la hausse des prix, "il faut construire davantage" de logements" a-t-il estimé.

Les taux des crédits immobiliers continuent à baisser. Ils sont en moyenne de 1,49%, au mois de janvier. Si un acquéreur négocie bien, quel taux peut-il obtenir ?

Fabrice Abraham : Pour les dossiers de courte durée, inférieure à 10 ans, il peut obtenir un taux inférieur à 1%.

Pensez-vous que cette tendance va se confirmer ? Certains experts expliquaient l’an dernier que les taux étaient repartis à la hausse. Comment analysez-vous la situation ?

Fabrice Abraham : L’année 2017 a battu tous les records en termes de transactions : 960 000 ventes en France en un an seulement. Nous le devons à une forte demande boostée par des taux d'intérêt bas. Beaucoup s'attendaient à ce que les taux remontent alors qu'ils ne font que de baisser. Ils baissent encore. C'est plutôt une bonne nouvelle car le marché de l'immobilier dans le vieux et dans le neuf est sous perfusion permanente des taux d'intérêt. Les ménages et les familles voient leur pouvoir d'achat s'améliorer et le prouvent en achetant plus grand ou un peu plus cher, parfois en s'endettant sur une plus longue période, comme 25 ans, par exemple.

Les prix des logements se sont envolés l'an dernier. Est-ce qu'ils vont continuer à grimper ?

Fabrice Abraham : ls ont augmenté de 3%, selon la moyenne nationale en 2017. Cette baisse des taux d'intérêt compense de plus en plus mal l'augmentation des prix au mètre carré. C'est particulièrement vrai dans certaines villes de France qui connaissent une forte attractivité : Paris et Bordeaux sont les exemples souvent cités.

Quelles sont les hausses dans ces villes ?

Fabrice Abraham : Elles sont spectaculaires. Paris a pris 6,5% en un an. Bordeaux a prix 15% d'augmentation de ses prix au mètre carré en 2017. Les Français ne sont donc pas logés à la même enseigne.

Cette tendance se confirme-t-elle cette année ?

Fabrice Abraham : Oui, elle se confirme. Le marché devrait quand même s'assagir si on le compare avec les deux années précédentes. Comme cette hausse est mal compensée par la baisse des taux d'intérêt, on va atteindre le plafond de verre du pouvoir d'achat des Français.

Ça veut dire aussi des propriétaires plus raisonnables ?

Fabrice Abraham : Dans des périodes de tendance à la hausse, il est difficile de faire entendre raison à un propriétaire. Il faut infléchir leurs prétentions financières. Même dans des villes à fort pouvoir d'attraction, un bien ne se vend qu'à sa valeur. Il faut trouver les arguments pour convaincre le propriétaire de présenter son bien au prix du marché.

 

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