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Real Estech : «Le neuf sera préconstruit en usine et moins coûteux»

par Au Cœur de l'Immo, le

Real Estech : «Le neuf sera préconstruit en usine et moins coûteux»

C’est une mutation lente, mais majeure, qui affecte le marché immobilier et devrait le transformer au fil des prochaines années, dans la construction comme dans les services. Un seul objectif : fournir aux clients une prestation de meilleure qualité. C’est ce que prédisent Vincent Pavanello et Robin Rivaton, 23 et 30 ans, cofondateurs de Real Estech, une association qui réunit des entrepreneurs du secteur. Dans un livre qui vient de paraître aux éditions Dunod, ils expliquent comment cette révolution va bouleverser nos vies, avec, par exemple, une start-up qui achète votre logement en quarante-huit heures, ou une autre qui vous permet de coconstruire l’immeuble de vos rêves.

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Le Parisien - La révolution numérique a modifié les transports, le commerce, la musique... Pourquoi l’immobilier résiste-t-il ?

Robin Rivaton - Les biens immobiliers ne sont pas comme les autres, ils sont chargés de valeurs culturelles : la transmission, l’héritage, l’histoire familiale, l’épargne... Ce qui crée une frilosité chez certains. C’est aussi un marché qui pèse lourd dans l’économie : 20 % du PIB, et 2 millions d’emplois en France. C’est enfin un secteur d’activité local et très fragmenté, avec des milliers d’acteurs. Tout cela a freiné l’innovation.

 

LP - L’immobilier est souvent vu comme un marché de rentiers guère préoccupés par la satisfaction des clients...

R. R - Il a pu l’être à certains égards. Aujourd’hui, pour louer un appartement, vous devez encore imprimer sur papier des dossiers contenant des informations très confidentielles (vos revenus, votre avis d’imposition...) et les distribuer à longueur de journée à des inconnus. C’est une « expérience client » inacceptable. Mais cela va changer. Vincent Pavanello On voit apparaître de plus en plus d’entrepreneurs qui placent le client au coeur de leur activité.

 

LP - Vous dites qu’une révolution est en marche. Quels en sont les signes ?

R. R - En cinq ans, le nombre de start-up a été multiplié par quatre dans l’immobilier. Leur financement est passé de 220 millions d’euros, en 2012, à 3 milliards d’euros, en 2017, et 20 milliards attendus en 2020. Le mouvement a commencé aux Etats- Unis et en Asie. Il arrive en Europe. V. P. Les attentes des jeunes générations ont changé. Elles exigent plus de fluidité, de transparence, de confidentialité, de mobilité... Elles ne font plus carrière toute leur vie dans la même entreprise, et ont donc besoin de pouvoir changer facilement et souvent d’appartement sans y perdre tout leur temps. Elles développent un rapport plus détaché à l’immobilier, qu’elles voient avant tout comme un service.

 

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